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Les Slugs jouent avec Citizen Fish à La Zone. Marcor, ivre de joie, se répand dans cet Aredje. Un Azéguégué Block pour le sommet de Liège est en bonne voie.
René Binamé se prépare à traverser l'atlantique. Kestufé du wéékend n'attendra pas la rentrée pour sortir au Québec, c'est prévu pour juin, c'est Local Distribution qui s'en occupe. EsGibt cherche une solution pas trop clac-boum pour alléger son synthé.
Binam'... a pondu 6 machins de la veine du Kestufé.buz(z), le treizième morceaux de Kestufé du wéékend, et ça va bientôt sortir sous le titre de Tuna.
Un crash disque indépendant de la volonté de Marsu est la source de méga-retard dans la gravure des CDs www.aredje.net. Si votre commande tarde lourdement, c'est pas la faute à Marcor, donc ça va bientôt rentrer dans l'ordre. Merci de votre patience.
Vu l'état du clavier Roland D-50 que j'utilise en concert (depuis plus de deux demi-douzaines d'années, avec les pluies acides, les confettis et tout ça...), je cherche une version rack de ce synthé, le Roland D-550, ou éventuellement un autre expander à essayer. (Dans l'avion pour le Québec, ce sera plus léger aussi). S'il vous en traîne un quelque part, ce pourrait être l'occasion de transactionner l'affaire. Merci ! 02-538.15.71 ou Esgibt@aredje.net
J'avais profité de ma rencontre avec Citizen Fish à Anvers au mois de juillet pour réachalander la distro. Je n'ai pas attendu le concert de Citizen Fish à La Zone ce mercredi 16 mai avec Les Slugs (c'est en semaine, donc c'est pas une date facile pour tout le monde, mais ça en vaut la peine !!), j'ai revu Dick, Jasper, Phill et Trotsky deux fois entretemps, dans deux cadres totalement différents : à Roubaix avec Bad Influence et Perfusés, le vendredi 23 septembre; et dans le cadre du festival Across the decade 2000 European Collective, le dimanche 8 octobre.
C'est Vincent "Schnaps" qui organise le concert, ayant déjà à son actif les excellents concerts de UK Subs + Les Cadavres ou encore Citizen Fish (déjà) + La Fraction à Lille. Schnaps est un activiste de la fréquence modulée radio, il a son émission sur Radio Campus Lille. Je ne connais pas la salle de concert mais Schnaps m'a expliqué qu'elle se trouvait dans un des local de l'ARA 301 avenue des Nations Unies. En sortant du métro, je trouve vite l'avenue que j'emprunte dans le mauvais sens quelques minutes pour rien, le temps de faire demi-tour et de tomber sur les quelques habitués des concerts qui ne sont pas encore rentrés dans les lieux. Après les habituels bisous bisous et glou-glou glou-glou, je débouche sur un parking intérieur. On m'indique un long couloir en brique et un escalier, me voilà enfin dans le local du concert, sympathique de premier abord. Je vais directement à l'avant de la salle car les Perfusés viennent de débuter leur concert, très keupon. La scène n'est pas haute, du genre 20 cm, et ça le fait, le groupe est vraiment en contact direct avec le public. D'ailleurs Bob, le bassiste et dernier arrivé, arrête un moment de jouer pour venir me dire bonjour. Je reste la plupart de leur concert en face du baffle droit (repus ?) et je vois que leur musique est très communicative : dans le public, même des amateurs de crust s'amusent. Le répertoire est toujours bien évidemment basé sur leur album, sur des reprises et quelques morceaux de l'époque de leur premier chanteur. Non di dju, j'ai toujours pas écouté leur album, bientôt y zen auront plus !!!
Après leur prestation, je vais discuter avec Juju, Bob, Oli (alias Les Perfusés) et plein d'autres car toutes les têtes habituelles de la Région Nord-Pas-de Calais sont là. Je rate totalement le groupe anversois Bad Influence qui joue très rapidement après les Perfusés. Je ne les verrai donc pas une sixième fois en 15 ans. Ma liste de concert me confirme que je les ai vus pour la première fois à Brasschaat en novembre 1985 avec Scoundrels et Brutal Society (était-ce le groupe formé autour de Bosse et Marc Zyklome A ? Non me confirme Bosse, j'ai confondu avec Brrr...), ainsi que plus récemment avec Citizen Fish déjà (en 1993 à La Zone), avec Conflict à Leuven en 1995 et avec Ratos de Porao au Magasin 4 en 1998.
Après un taboulé en compagnie des Perfusés que Schnaps m'offre gentiment (non Binam' ce n'était pas de la pitié !) et quelques kro sifflées dans le parking je retourne dans la salle du côté des tables de distros. Je fais connaissance avec Jay, le gars du stand Bluurg. En fait, Jay joue de la guitare (basse ?) dans Chaos UK et est bien sympa. Je lui achète la version 45t de Unfinished Business de Subhumans (la version CD est moins rare et est sortie sur Bluurg contrairement au 45t qui est sorti sur un autre label). J'aiguise mon anglais de moins en moins rudimentaire et Jay me confirme qu'il joue à Milton Keynes avec plein d'autres groupes dans 15 jours. Je suis déjà en possession d'un tract double-couleur (rose d'un côté et jaune de l'autre). J'essaie de lui expliquer mes quelques réticences à propos du festival mais pour lui les organisateurs semblent réguliers.
Le concert de Citizen Fish est excellent comme d'habitude. Les morceaux des deux derniers albums sont privilégiés et c'est tant mieux. En fait, dès le premier morceau, j'ai autour de moi pleins de danseurs effrénés au rythme punk et ska du groupe. C'est évidemment communicatif. Pas la peine d'en rajouter, c'est très bien ainsi !
J'espère ne pas avoir trop ronflé les quelques heures après le concert car Schnaps qui loge quasi tout le groupe (Citizen Fish) m'héberge aussi, merci pour tout...
L'affiche, au niveau des groupes, était tentante. Le premier jour : Conflict, Subhumans, Steve Ignorant, Rubella Ballet, UK Subs, P.A.I.N., Chaos UK, Coitus, The Varukers, Oï Polloï, AAA, Post Regiment, Kochise et 2000 DS.
Le deuxième jour : Stiff Little Fingers, The Damned, X Ray Spex, The Selecter (?), Peter and the Test Tube Babies, GBH, Citizen Fish, Drongo's for Europe, Inner Terrestrials, Fleas and Lice, The Restarts, Bitch Boys et Sick On The Bus.
Avant de vous narrer mes péripéties anglaises, je dois vous expliquer le contexte. Dans la deuxième partie du nom du festival, on retrouve le mot "European" ce qui pour les anglais signifie "continental". C'est la raison pour laquelle on retrouve à l'affiche un groupe allemand, Bitch Boys, hollandais, Fleas and Lice, français, Kochise, et polonais, Post Regiment.
L'affiche du premier jour est vraiment alléchante car on retrouve en tête d'affiche des "légendes" de l'anarcho-punk britannique : Conflict (qui n'avait plus joué depuis quelques années), Subhumans dont vous savez tout le bien que je pense et Steve Ignorant avec le sigle Crass à côté de son nom. La présence de Steve Ignorant sur l'affiche et non Stratford Mercenaries ou tout autre nom de groupe est explicite : les organisateurs ont invité l'ancien chanteur de Crass et il faut s'attendre à ce qu'il joue du Crass, mais ce n'est pas très clair. D'ailleurs Steve Ignorant n'avait pas participé à la tournée de Stratford Mercenaries en mai 2000. Les rumeurs de reformation de Crass ont couru mais avait-ce réellement un sens ?
Bien avant de partir, je sais que Kochise a décliné l'offre et je peux comprendre leur démarche car c'est quand même 20 £ par jour pour le ticket et ce n'est pas un concert pour une cause quelconque. Une semaine avant le concert, je goupille de partir avec Schnaps là-bas en remplissant sa voiture. Malheureusement Schnaps a des problèmes avec sa voiture et ses finances l'empêchent de venir au festival. Milton Keynes se situe 86 km au nord de Londres et une navette de bus est possible au même endroit d'où partent les bus Eurolines vers la Belgique. Avec l'aide de Fred qui m'offre le gîte à Londres, je choisis finalement l'option 100% bus. Samedi matin j'arrive au terminal des bus assez tôt (7h 30) et un premier contretemps surgit immédiatement : la compagnie de bus qui fait le trajet vers Milton Keynes a ses ordinateurs en panne et les billets de bus ne peuvent être délivrés avant la fin de la panne. C'est un coup dur : je risque d'arriver en retard au concert qui commence à midi pourtant. Dans la file, je rencontre quelques personnes bien sympa de Leuven et proches de Sqwattus Dei qui viennent surtout pour le premier jour. D'autres personnes se rendant manifestement au même endroit sont repérables aussi. 10 minutes avant le premier départ vers Milton Keynes les billets sont enfin délivrables et je choisis un billet aller-retour sans savoir que le retour serait inutile. L'arrêt du bus est situé à la sortie de l'autoroute M1, à quelques kilomètres de la ville proprement dite. C'est reparti pour un deuxième bus puis un troisième qui nous fait descendre quasi à la campagne. Nous sommes soi-disant à 300 mètres de notre lieu d'arrivée. Le chauffeur s'est certainement foutu de nos gueules (genre 20 ou 30 personnes allant au festival) car on est de nouveau parti pour marcher deux bons kilomètres sous la pluie. Les mauvaises nouvelles ne font que commencer.
En arrivant au lieu du festival la salle The Sanctuary les gens commencent doucement à rentrer dans la salle car il est passé midi. J'essaie d'avoir une entrée gratuite, en fait celle de Schnaps promise par Dick, mais je dois quand même sortir les 20 £ avec la promesse d'être remboursé quand ils se seront arrangés avec les guest-lists des groupes pas encore arrivés, ce qui est le cas des Subhumans.
J'apprends tout de suite en regardant l'horaire qu'on a droit à des annulations : la plus important pour moi est UK Subs mais il y a aussi Xray Spex. Les anglais ont la mauvaise habitude de ne pas remplacer les groupes annulés et c'est parfois frustrant !!
Les allemands Bitch Boys prévus le deuxième jour entament le festival d'un ton assez triste. La salle est immense et quasi vide et leur punk rock allemand ne me passionne pas outre mesure. Le deuxième concert est annoncé comme le dernier concert du groupe 2000 DS. Malheureusement, je ne les ai jamais entendus en disque auparavant. Le chanteur est assez charismatique. Il chante avec des gants immenses et invite des petits enfants (les siens ?) qui dansent sur scène. Un moment le chanteur s'éclipse et le groupe entame le répertoire de Flat Pigs, la nouvelle mouture et nom du groupe. C'est nettement plus hardcore et moins intéressant. Le chanteur revient une dernière fois sur scène et entonne Rock and Roll Swindle en final de leur concert. Entre-temps j'ai eu le temps de visiter la salle et en particulier l'endroit des distros situé au-dessus du hall d'entrée au premier étage où on voit les concerts mais de loin. Je croise pas mal de têtes connnues d'un peu partout dont Anvers (Blauwers et Erwin sont invités de P.A.I.N.). Sick On The Bus déboule ensuite sur scène, encore une fois prévu à une autre heure (premier le lendemain !). Leur auto-collants sont célèbres à travers toute l'Europe comme j'ai pu le constater un peu partout où ils ont joué. Le chanteur n'est autre que Biff, le guitariste actuel de The Varukers. J'accroche à leur musique et je regrette de ne pas m'être déplacé au Scheldapen quelques mois auparavant. Je ne possède aucun disque de leur discographie assez complexe.
Accrochez-vous : leur première démo date de 1991 et le line-up était quasi celui de Varukers sans Rats et donc avec un autre chanteur. Puis SOTB retourne en studio en 1995 réalisant une nouvelle démo, un single et un CD qui est en phase de mixage lorsque le batteur meurt de leucémie. Le premier album vite épuisé est retravaillé et ressort sous le titre Set fire to someone in authority avec quelques morceaux bonus. Un vinyl 9 titres suit en 1997 : il sortira aussi en CD couplé avec un autre disque Punk police qui est enregistré en 1998 avec la collaboration de membres de The Weren't et English Dogs. Biff avoue avoir commencé à jouer de la gratte en voyant Nicky Garratt (UK Subs) en concert : c'est une très bonne raison ! je garde le dernier argument "sympa" pour la fin : ce sont des fêtards carburant à la guiness et toute autre bière forte.
Le temps est assez long entre les groupes, non pas que ça ne déboule pas rapidement sur scène mais comme les groupes absents ne sont pas remplacés, les organisateurs ne sont pas pressés de faire activer les choses. Les premiers rayons de soleil commencent enfin à pointer et j'en ai déjà profité pour aller dehors me dégourdir les jambes. J'y rencontre de nouveaux des têtes bien connues, en particulier Dom, le canadien le plus liégeois. Il m'explique qu'il accompagne Laurent de Liège ex-Thimougies qui conduit le van transportant le groupe polonais Post Regiment. Les membres de Subhumans (je rencontre d'abord Trotsky) sont arrivés et Dick va tout arranger pour mes entrées (c'est gagné !!, Thank you very much Dick ...). On me rembourse les 20 £ et j'ai en plus un pass également valable pour les backstages pour les deux jours.
Avec Dom, je fonce au premier rang pour voir Post Regiment qui ont joué la veille avec Fleas and Lice et Coitus dans un squat à Londres. C'est bête car j'étais évidemment à Londres en ce moment. Je prends quasi une baffe dans la gueule. Post Regiment, c'est un quatuor basse, batterie, guitare et chanteuse. La fille chante en polonais et ça le fait excellemment bien. Le groupe a l'air un peu mal à l'aise sur une si grande scène qui pour une fois apporte un plus paradoxalement. En effet, un mélange d'images du groupe filmées en direct du fonds de la salle au premier étage (donc près des distros si vous avez bien tout suivi) et d'images choc (émeutes, ...) apporte un truc immense au concert qui passe trop vite finalement.
J'ai l'intention d'aller au ravitaillement à la grande surface la plus proche, à 200 mètres de la salle, quitte à ne pas voir Against All Authority qu'on annonce de toute façon en retard (version optimiste) ou annulé (version réaliste). J'y fais la connaissance de suisses francophones, de français et je tombe pour la première fois sur la colonie des bretons. Au retour, on me confirme qu'aucun groupe n'a joué pendant 40 minutes (exit AAA) et que l'horaire est ainsi respecté, place donc à Oï Polloï.
Oï Polloï a encore changé de membres, ce qui est une banalité quand on parle d'un de leurs concerts. Le guitariste et le batteur sont des anciens qui ont repris service et la bassiste est la même que la dernière fois que je les avais vus (Londres, avril 2000). Les classiques du groupe passent encore une fois à la moulinette, joué d'une façon honnête. Un moment un gars du public monte sur scène pour exhorter le public contre la baraque à hamburgers, Hot dogs, frites et autres mal bouffes qui est incluses dans le périmètre du festival (à côté de la salle, dans une cour entourée de barrières assez hautes et quasi infranchissables). Succès garanti mais pas dans le geste car les vendeurs feront leur beurre durant les deux jours. Ils appelleront même les flics à leur rescousse.
C'est assez chiant quand des groupes qu'on aime vraiment bien se suivent, ce qui est le cas des Varukers dont je rate les trois premiers morceaux car je suis en train de manger une partie de mes courses. Là aussi peu de surprise, je les vois pour la septième fois mais quand même que c'est long 20 mois entre deux concerts ! Après le concert, j'apprend la raison exacte de l'annulation de leur concert du Scheld'Apen (voir Aredje n°50). Ils n'ont pas pu arriver à temps pour ce concert car tous les bateaux vers la Belgique en provenance d'Angleterre était sold-out, remplis de supporters euro-débiliens.
A partir de ce moment de la soirée, déjà relativement fatigué par le trajet et le festival, je commence à "profiter" des backstage, la chose la plus dangereuse qui pouvait m'arriver dans l'optique d'une chronique "clean" du festival. Avec Dom (qui a aussi le pass avec Post Regiment), on monte les quelques marches menant aux loges. Au début, les gens sont bien sympas et des bières sont trouvables très facilement. Il y a trois ou quatre loges dont certaines plus accessibles que d'autres. Je ne comprends toujours pas très bien pourquoi mais je me retrouve à parler un bon moment avec la chanteuse de Rubella Ballet qui fait un concert de retour (come back gig). Le 27 juillet 1982, quand j'étais resté squatter à Londres trois semaines, j'avais vu entre autres un concert de Omega Tribe (45t sur Crass Records et LP sur Corpus Dei), Rubella Ballet et Conflict à Londres au 100 Club, Oxford Street n°100. Rubella Ballet à l'époque était composé de deux filles, une de 17 ans et une de 13 ou 14 ans, et de deux gars assez jeunes aussi (le batteur devait avoir 18 ans). Certains étaient liés familialement à Poison Girls (leur maman y chantait) et étaient proches de Conflict. Contrairement aux groupes qu'il côtoyait, Rubella Ballet ajoutait de la couleur sur leur pochette et sortait un peu du style musical anarcho-punk. Au lieu de sortir leur premier album vynil, ils ont sorti Ballet-Bag qui était une K7 accompagnée d'un livret avec un poster rose. Leur premier 45t sorti en 82 justement sur le label de Conflict de l'époque (XNTRIX records) avait une pochette avec un dessin naïf avec du bleu (le sol), du vert (le ciel), du blanc (le personnage, les nuages, une fleur et des cailloux, et du jaune (le soleil, la bouche et la partie supérieure de la fleur). Le personnage tenait un drapeau sur lequel on retrouvait le même décor et le même personnage tenant un drapeau et ainsi de suite. Pour finir Zilah m'offre leur CD compilatif (sorti en 1990 et reprenant normalement le 45t, la K7 et peut-être bien le LP qu'ils firent vers 1983/1984). Bizarrement la liste des morceaux sur la pochette ne correspond pas aux morceaux (je pense que mon exemplaire ne contient que le LP, càd les morceaux les plus récents)
Evidemment le temps passe et je rate totalement Coitus qui sont censés faire un unique concert pour l'occasion (one off gig). Je ne les connaissais de toute façon pas bien (peut-être entendu des morceaux mais jamais écouté un album entier).
Pour Chaos UK, je quitte les loges et me pointe juste derrière la scène, c'est de cet angle inhabituel que je verrai le concert de Jay et ses copains. Seul hic, je ne vois pas le public. Les morceaux sont bien et ils font Kill Your baby du premier 45t, ainsi que pleins d'autres reconnus sur le moment mais dont je n'ai pas retenu le titre. Je suis triste de ne pas être revenu dans le public pour les derniers morceaux au moins (remarque qui sera aussi valable pour presque tous les groupes qui suivront dans la soirée).
P.A.I.N. ont-ils joué ? E tout cas je les rate lamentablement (où étais-je donc ?) mais John joue aujourd'hui (aussi) avec Rubella Ballet car le trio originel de Rubella Ballet, Zillah (chant), Gem (basse) et Sid (batterie), toujours uni, a durant des années joué avec des "centaines de guitaristes" (le CD Greatest trips de 1990 est entre autres dédié à leurs centaines de guitaristes et au Ballet crew à travers le monde). Toujours en backstage (en fait au pied ou sur l'escalier menant à la scène) je participe au concert de retour de Rubella Ballet. Leur set commence par le morceau Money talks (un dub) et inclut sans surprise des morceaux inclus sur le CD (qui est normalement une intégrale sauf ma version). Ils / elles jouent aussi Emotional blackmail qui n'est pas une reprise de UK Subs et pleins d'autres morceaux dont des trucs dub, d'autres presque funky et d'autres (quand même) punk, avec chant féminin. Le groupe (sauf John fidèle à son long manteau) est maquillé, coiffé, haut en couleur, comme en 1982. Je ne sais pas si le public a accroché car je suis encore une fois resté tout le temps derrière la scène.
Steve Ignorant ne me fait pas bonne impression dans les loges (c'est inexplicable mais c'est ainsi). Il joue avec un big band avec cuivres et choristes. Est-il accompagné par Chumbawamba ? Il chante au milieu du groupe et de la scène. Son set inclut de temps en temps des morceaux de Crass et c'est alors la folie dans la salle. OK je suis content d'entendre So what ! ou Do they owe us living ? mais l'impression est bizarre.
La démarche de Subhumans est 1000 fois plus sincère. Quand le groupe arrêta en 1985/86, jamais aucun morceau de Subhumans ne fut inclus dans le répertoire de Culture Shock ou Citizen Fish. En fait Subhumans avec 3 membres de Citizen Fish + Bruce (ou le contraire : Citizen Fish avec trois membres de Subhumans + Jasper) était mis en veilleuse. Subhumans ne se retrouva jamais sur une compil Punk and Disorderly où même des groupes honnêtes dans leurs démarches (Riot/Clone) figurèrent. Par contre si les versions originales des premiers 45t ou des premiers LP ne sont plus trouvables, on peut toujours leur commander le même disque mais réédité par leur propre soin sur leur propre label, Bluurg sur lequel on retrouve presque toutes les productions de Subhumans, Culture Shock et Citizen Fish. Subhumans se reforma une première fois (je crois) au début des années 90 et je vous ai déjà fait partager le bonheur des deux concerts inclus dans leur tournée en Europe en 1999 ainsi qu'un concert en 2000 à Londres.
Pour le concert d'aujourd'hui, ainsi que les trois précités, le groupe puise dans ses différentes parties discographiques : de The day the country died à Words Apart en passant par From the cradle to the grave (pour juste citer les trois albums complets non compilatifs) ou en jouant les morceaux des 45t ou du dernier 29: 29 Split vision. Cette fois-ci, je n'ai pas récupéré la play-list et je ne vous citerai aucun titre mais tous sont meilleurs les uns que les autres. Pendant ce temps, Jasper filme le concert de la salle. Inutile de vous dire que leur distro est restée accessible les deux jours et très souvent visitée.
Le chanteur de Conflict s'est promené dans la salle de concert toute la journée avec sa copine mais d'un pas tellement sûr qu'il était difficilement abordable. Le concert de Conflict est musclé (est-ce the Ungovernable force ?) d'un point de vue musical et aussi visuel, particulièrement le chanteur même si on n'est pas encore au point extrême d'un Rollins (que je n'apprécie pas du tout, c'est dit une fois pour toute, faites que tous les fans de Rollins ne m'assaillent pas d'e-mail injurieux)(ndbin : suivez le conseil parce que les réponses de Marcor à ce genre de courriel sont particulièrement pénibles et absolument inintéressantes). Après les intros de morceaux toujours assaisonnées de larsen, on reconnaît sans problème les titres des premiers albums et des classiques du groupe. Il y a peu de moment de détente car le concert est comme un rouleau compresseur. Ai-je vraiment apprécié comme les fois que j'allais les voir à Anvers dans les années 84 / 87 ?, je n'en suis pas sûr, mais ne faisons pas la fine bouche. Conflict est le groupe qui je pense a attiré le plus de monde aujourd'hui et certains de Bruxelles ne sont venus que pour eux et repartiront juste après (en stop).
J'ai prévu un duvet (sac de couchage) assez light et je m'en contente pour cette nuit à la belle étoile. Dès 3 heures du matin, soit juste après le concert de Conflict, le public est instamment prié de quitter la salle. Le bar est fermé depuis le début de Conflict (le lendemain il le sera au début de Stiff Little Fingers). Je retombe sur une bande d'irréductibles bretons et je m'y incruste avec joie. Ils sont venus en deux camionnettes. Je refais le monde en boisson avec Nico et je m'écroule dans les derniers sous la bâche érigée entre les deux camionnettes. J'ai un peu aidé à vider les canettes (euphémisme).
Dernier endormi, dernier levé bien sûr et alors que les premiers groupes sont prévus à midi, je reste lamentablement sous ma couette. Vraiment pas de chance car je rate deux groupes qui ont bien emballés les gens autour de moi : Fleas and Lice (normal car ils ne passent pas inaperçus dans le public déjà) et Restarts. Je rentre dans la salle pour Inner Terrestrials, avec Paco le batteur qui a joué la veille avec Conflict, ben oui il est le batteur originel de Conflict et est inclus bien évidemment dans le line-up 2000. Leur prestation est concluante. Les morceaux sont ceux que je connais et qu'ils joueront aussi en Belgique en novembre 2000. Le public est présent devant la scène et le concert excellent.
Drongo's for Europe, le groupe suivant, a sorti deux 45t en 82 sur le label qui a sorti les deux premiers 45t de The Varukers (le 4-titres Protest and Survive et le 3-titres I don't wanna be a victim) et c'est je pense son seul fait de gloire. Ce groupe anglais avait inclus sur son premier 45t le morceau British summertime et pour leur concert de retour décide de débuter en force avec leur "hymne" précité. Malheureusement pour eux, tout le monde les a oubliés et pendant leur line-check trop long la salle se vide de plus en plus. Leur look banal n'arrange rien les choses (ndbin : ???). Ils entament une dizaine de morceaux assez insipides puis arrêtent dans l'indifférence générale. Comme retour, c'est râpé !! J'en profite pour me reposer assis dans le fond de la salle.
Heureusement, place aux "choses" sérieuses avec Citizen Fish. Contrairement au concert de Subhumans, je regarde la moitié du concert des backstages, l'autre de la salle qui s'est de nouveau remplie presque à fond. Cette fois, c'est au tour de Bruce de filmer le concert en vue d'une future Bluurg tape. Le concert est très bon et que ce soit avec Subhumans ou Citizen Fish, Dick a un incroyable charisme, plus que Steve Ignorant ou Colin de Conflict. Après le concert, les membres du groupe récupèrent et rangent leur matos puis retournent à leur distro.
Le public reste maintenant car il a droit à GBH et Peter and the Test Tube Babies. GBH a un set relativement semblable à celui de Wetteren, avec toujours pleins de vieux morceaux et des classiques. C'est un concert sans surprise comme celui de Peter and The Test Tube Babies.
Je commence à être fatigué. Je vais voir les trois derniers groupes de la soirée dont deux ne me plairont pas trop. Le premier est The Selecter, soit le groupe ska du début des années 80 avec la chanteuse Pauline Black et le hit On my radio. Rien de plus à rajouter sinon que c'est effectivement du ska classique et que la chanteuse m'a semblé particulièrement désagréable dans les loges. J'ai d'ailleurs pris la résolution à ce moment de quitter cet endroit (les gens "intéressants" étaient déjà partis). Puis de la salle des distros j'entend le début de New Rose : The Damned viennent de commencer leur concert. Le morceau est rallongé d'un solo de batterie mais passe quand même. Je n'ai pas trop envie d'en dire beaucoup plus du concert. Le chanteur Dave Vanian est dans son trip (avec son look à la Dick Rivers) et Captain Sensible dans le sien. Il y a toujours un claviériste comme à Morecambe et une bassiste (qui a collaboré avec les Sisters of Mercy). The Damned n'est plus depuis longtemps un groupe qui fait de la musique punk et je ne choquerai pas les vieux fans en disant cela. Le groupe joue de temps en temps des morceaux célèbres puis le concert dégénère car une canette atteint Dave Vanian. Le capitaine exhorte alors toute la salle puis c'est lui qui devient la proie d'autres canettes. Pas très subtil mais j'ai déjà vu cela en Angleterre justement au concert des Damned.
Stiff Little Fingers fait la fermeture du festival vers 22 heures quand les bars de la salle ferment définitivement. Le groupe commence le concert par Alternative Ulster, dans une version très rock guitare puissante mais propre. A la basse on trouve un ancien membre du trio originel de The Jam et le gars fait son âge. Un morceau sur deux est un classique (sous-entendu : je le connais et je peux le fredonner). Je n'avais plus vu le groupe irlandais - qui avait sorti son premier album Inflammable materials en 1979 (avec un tas de chouette morceau : Alternative Ulster, Johnny was,...) - depuis août 1979 justement, au festival de Bilzen qui était à l'époque le festival rock le plus important de Belgique. Stiff Little Fingers était le seul groupe punk de l'affiche qui comprenait aussi The Specials, The Pretenders, AC-DC ou Police. En 1980, le groupe de Belfast sorti son deuxième album Nobody's heroes qui contient des perles comme Gotta get away, At the edge, Nobody's heroe's (titre qui conclut l'album si mes souvenirs sont bons) ainsi qu'une reprise d'un morceau ska (de ou repris par les Specials) It doesn't make it allright. Le live Hanx qui suivit reste un des meilleurs disques live d'un groupe punk avec celui des Ramones (It's alive enregistré en fin 78, oui oui celui dont pas mal de gens trouvent que les morceaux se traînent mais c'est pour moi le meilleur, à des lieues du Loco live des années 80 ou 90) ou Crash Course de UK Subs (enregistré en 1980). Le concert de Stiff Little Fingers d'aujourd'hui contient des grands moments mais les chansons sont interprétées trop proprement. La magie n'est peut-être plus de la partie...
Après le concert, je retrouve la colonie francophone et je termine certaines canettes comme la veille. Jay de Chaos UK est un des derniers à faire la fête sur le parking qui commence à se dépeupler. Les bretons tracent directement vers le sud de l'Angleterre en vue de prendre un bateau qui les mènera près de chez eux. Je reste avec des suisses et des français et je dors à la belle étoile sous un pont (en fait dans le passage pour vélo en dessous du boulevard). Il ne fait pas trop froid pour un mois d'octobre, ouf. Je retrouve les Suisso-français le lendemain qui ont trouvé un van pour rentrer sur Londres. En fait, c'est une camionnette 9 places d'un tchèque et sa copine qui rentre à vide vers Londres et nous embarque pour le nord de Londres où il nous dépose près d'une station de métro. Je reste quelques temps avec mes potes puis je rentre chez Fred dans le quartier des affaires situé près des anciens docks. J'ai le loisir de me reposer de mon long week-end avant de repartir le lendemain vers la Belgique, après une dernière visite dans les librairies de Londres.
J'ai pêché pour vous quelques nouvelles de Citizen Fish sur leur site. La plus fraîche est que le groupe a fini l'enregistrement d'un nouvel album, Life size qui sortira à la mi-juin. Cet album est annoncé comme étant le plus puissant du groupe avec toujours autant de commentaires socioculturel piquants éructés par Dick.
Citizen Fish s'apprête à repartir en tournée et jouera en Angleterre, France (entre autres à Roubaix le samedi 12 mai à l'ARA avec Toxic Waste et Amiante, ex Scraps et Unhinged), en Belgique (au mois de mai : le 10 à Anvers au Scheld'Apen, le 16 à Liège (avec Les Slugs) à La zone et le 20 à Kontich) et Hollande pendant les deux mois qui suivent. Puis ils iront aux USA et Subhumans (composé on le rappelle de trois Citizen Fish : Dick, Phil et Trotsky, ainsi que de Bruce) jouera dans l'est du Canada à la fin du mois d'août (Montréal, Toronto, Québec et d'autres lieux)
Le groupe a changé de label en Amérique. C'est désormais HONEST DONS qui est tenu entre autre par J. Church qui avait participé à l'organisation de la première tournée de Citizen Fish en Amérique en 1990 à l'époque de l'album Wider than a postard. Leur fidèle compagnon et plus sévère critique Richard fit ses premières armes en tant que roadies pendant cette tournée et il est toujours avec le groupe.
Jasper a compilé une cassette vidéo Citizen Fish 10 years on the road video ainsi que le CD un peu spécial Third Psychological Background Report. (je vous en ai déjà parlé)
Tous les disques, CD, TS et K7 (audio et vidéo) de Citizen Fish, Subhumans et Culture Shock sont disponibles via BLUURG. La plupart des trucs de Citizen Fish, Culture Shock ou Subhumans sont parfois trouvables en magasins et dans divers distros (dont celle de Aredje). Il est utile de préciser que Bluurg fait de la VPC qui est "gérée" par 2 des membres de Citizen Fish.
René Binamé + Teddy Beer (punk, Lausanne) à l'Espace Autogéré (30 rue Cesar-Roux). Infos sur www.squat.net/espaceautogere
René Binamé + Protex Blue (roots punk steady de Saint Etienne) + Ya Basta (power punk de la région parisienne) au Molodoï (19 rue du Ban de la Roche). Infos chez Steph au 03.88.84.73.58 ou steph.rebouteux@wanadoo.fr. Ouverture des portes à 20h. Paf : 30 FF.
Les Slugs + Citizen Fish à La Zone (42 quai de l'Ourthe). Infos : 04-341.07.27 et users.skynet.be/lazone.
Les Slugs + Nevrotic Explosion (Ska Punk / Saint-Brieuc) + Les Hérétiques (Punk Rock / Dunkerque) au Rockline (4, Place Tacq). Infoline : 03.20.93.76.55. Paf : 40 FF / 250 FB.
Les Slugs au Welcome (rue de Geole).
Red Flag 77 (UK) + Les Slugs + Kamizol + Etat d'Urgence + Les Névrosés au Repère des Bons vivants (5 rue Louis Monnier). Montigné sur Moine se trouve entre Clisson et Cholet, Clisson se trouve entre Nantes et Cholet. Info : 02.41.64.39.64. Paf : 50 FF.
René Binamé + NCA + Les Anges détraqués au Wagon dans le cadre du Fuck Art Rock Festival.
René Binamé jouera, c'est sûr, mais nous ne savons pas encore si ce sera seul ou pas, si ce sera à l'Athénée Libertaire ou ailleurs. Renseignez-vous.
René Binamé peine à coordonner ses agendas, la seule chose sûre est qu'on a envie d'aller jouer à Dijon le 23 juin et du côté de Longo Maï fin juin. Restez à l'écoute pour connaître le dénouement qui est imminent.
René Binamé se transporte outre-atlantique. On vous dit tout dans le prochain Aredje.