2012 64

2007 63

2006 62

2005

2004 61 60

2003 59 58 57' 57

2002 56

2001 54' 54 53 52

2000 51 50 49 48

1999 47 46 45 44 43

1998 42 41 40 39 38 37

1997 36 35 34 33 32 31

1996 30 29 28 27 26 23 22 21 20

1995 19 18 17 16 15 14 13 12 11

1994 10 09 08 07 06 04 03

1993 02 01 00

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Aredje 46, octobre 99

LE DERNIER CD DES SLUGS

20 ans de Slugs ...

Les Slugs, le plus wallon des groupes punks a 20 ans !!! On fête ça le 23 octobre au Magasin 4, avec bien sûr Les Slugs, mais aussi le plus flamand des groupes punks, The Kids. Et encore Les Tueurs du Brabant, qui interprètent une bonne giclée de tubes punks, plus une soirée animée par Luc-Arlequin et enfin quelques petites surprises.

Il est prudent de réserver en téléphonant à Marcor au 02-537.79.80

Et on fête ça tous les jours à la maison grâce au CD qu'Aredje a concocté avec la cassette le quatre heure (presque tout), les deux albums vinyle (le blanc et le noir) et un bout de répétition retrouvé chez Marcor. Il sera disponible chez Marcor au Stand ou par la poste et en magasin via Bang !, de 250 à 330 boules.

Et après c'est reparti... mais Les Slugs du troisième millénaire seront-ils encore plus ska ou replongeront-ils dans la cold-wave ?

Quant à René Binamé, il prépare toujours son album Kestufé du Wéékend pour la rentrée mais sortira d'ici là trois titres en Wallon sur un disque de l'asso Li ranteule et fêtera Noël un peu partout avec Cap'tain Igloo. A suivre.

Binam'...

MarCoR raconte ...

1980 : la vague 77 est passée et les médias ne s'intéressent plus à la musique punk. Pire encore, les concerts de nouveaux groupes sont rares et nous sommes bien content quand les RAMONES viennent jouer en Belgique, même si c'est dans un coin perdu comme ce jour-là à Avelgem, où ils partagent l'affiche avec entre autres THE KIDS.

Soit bénit ce jour, car je fais connaissance avec quatre gars passablement éméchés qui me tendent leurs bouteilles de Martini. Ils viennent de Fleurus, pas loin de chez moi, et ont formé depuis quelques mois un groupe, punk évidemment ! Ils me refilent leur contact et un tract de leur prochain concert. Ils ont choisi un nom bien punk, commençant par S, à l'instar des Pistols ou de Sham, SLUGS. Je rate ce concert mais une source sûre car fraternelle m'en ramène des échos pas trop positifs.

Je revois souvent les fleurusiens aux concerts à Bruxelles et un peu partout d'ailleurs. Au printemps 81, je suis de nouveau invité à un concert des SLUGS et suis bien curieux de les entendre car le chanteur Fred ainsi que le guitariste Ren m'ont juré qu'ils s'étaient améliorés musicalement. Ils sont programmés au début d'un mini-festival dans la salle des fêtes de l'athénée de Tamines, lors de la Fancy-fair de l'école. Normalement, ils ne devraient pas être morts saouls pendant leur concert. L'expression lever de rideau n'a jamais été aussi exacte que ce jour-là car le concert débute par une longue intro batterie-basse derrière le... rideau. Pendant 30 ou 40 minutes, je ne sais plus (ndB : " I say gay gay "), les 4 SLUGS jouent à fonds leurs morceaux, souvent repiqués à droite à gauche et même deux reprises : Let's dance des RAMONES évidemment et Brand New age de UK SUBS. Nous sommes une poignée à passer un bon moment mais autour de nous beaucoup détestent bien sûr ! Le reste de la soirée se passe au bar où le 45 tours Fight Back de DISCHARGE torture les oreilles des pauvres parents d'élèves.

Le style du groupe s'affine mais pendant les trois ou quatre ans qui suivent les SLUGS ne vont pas faire beaucoup de concerts. Les frères de la section rythmique, qu'on surnomme les Ritons, sont plutôt frileux pour aller jouer trop loin. Et aucun des SLUGS n'a de moyen de locomotion. Et puis ci, et puis là... les SLUGS restent dans leur coquille. Poreau viendra bien renforcer le groupe au chant (deux chanteurs comme les groupes du label Crass Records) mais rien n'y fait. De cette période riche en bacs de bières vidés en répet et autres joyeusetés comme ces concerts au Centre de Rencontre de Namur ou à Chastres, on retiendra quelques enregistrements live (au son affreux) ou cette version de leur morceau fétiche de l'époque, Victim, captée lors d'une répetition chez Fred...

Et puis Ren retombe sur Von, encore un gars du coin rencontré ci et là et grand amateur de JOY DIVISION, BAUHAUS et de punk 77. Le groupe est en pleine restructuration : le bassiste est parti et Von essaie de le remplacer. Très vite, le batteur fait aussi faux bond et Ren décide de faire l'acquisition d'une boîte à rythme. Finalement, Fred et Von échangent leurs rôles : désormais, Von chante et Fred basse. Après quelques répet, le premier concert de la seconde mouture des SLUGS est en vue. Le style est plus cold-wave mais toujours bien rentre-dedans et arrosé. Avant le Verdur-Rock 86 de Namur, Francis intègre le groupe avec un rôle plutôt discret : il s'occupe de la boîte à rythmes. Certaines personnes poussent le groupe à enregistrer plus sérieusement, en quatre ou huit pistes, ne fusse que pour trouver des concerts. Les Slugs enregistrent en 2 fois quelques morceaux regroupés sur une K7 emballée dans du papier alu, c'est Le quatre heure des SLUGS qui sort en 88. La K7 reflète bien l'esprit du groupe, entre punk rock et cold-wave et est plutôt loin de ce que j'écoute à cette époque. Quelques morceaux échappent à ce moule cold wave anglophone : Von a composé un morceau en wallon, le fameux Coud'pougne, et un morceau en français, Le poulet. On retrouve aussi les premières versions de Gilbert et Indiana Jones, en anglais.

Les groupes français de la vague alternative commencent à venir jouer en Belgique. Les gars de l'Arlequin, le magasin de disques d'occasion, organisent un concert de BERURIER NOIR en fin 88 à Bruxelles au Plan K et proposent la première partie aux SLUGS et à NOISE GATE). Fidèles à leur réputation, les SLUGS vident tous les frigos du backstage.

LE PREMIER LP DES SLUGSAu début de la dernière décennie de ce siècle, je me rapproche du groupe. Ils parlent d'enregistrer un disque, un 45 tours peut-être. Finalement, un album 8 titres, sans nom, qu'on appelle Le Blanc, sort en 91. Cette fois, plus d'anglais, les textes sont en français et en wallon. La boîte à rythme martèle, l'étiquette agrico-destroy n'est pas usurpée ! Sur scène, Francis, devenu Phanus Slash, se déguise et devient petit à petit second chanteur. Il fait le pitre avec Von, les SLUGS sont devenus marrants et vont, en un an, faire presque autant de concert que pendant les 11 années précédentes.

LE SECOND LP DES SLUGSSur la lancée, les quatre lascars retournent en studio pour sortir en 92 un nouvel album du même format, toujours sans titre et qu'on appelle sobrement Le Noir.

Ma trajectoire se confond maintenant avec celle du groupe car je suis officiellement enrôlé dans le rôle parfois ingrat de manager (de mes couilles).

Voilà, je me suis penché sur des souvenirs souvent arrosés pour pondre ce texte, j'en ai presque la gueule de bois.

Le CD qui sort maintenant coïncide avec les 20 ans de la première répétition du groupe. Il reprend les deux premiers albums sortis en vinyle en 91 et 92, L'Album Blanc et L'Album Noir, des extraits (presque tout) de la cassette Le 4 heures des SLUGS enregistrée en 86 et 88, et le fameux morceau Victim, oublié depuis, joué en concert entre 81 et 84, et récupéré sur une vieille cassette dans un vieux tiroir.

MarCoR

Semira ...

Le mercredi 22 septembre (autre anniversaire, mais qui ne nous a pas donné envie de faire la fête), une cinquantaine de sympathisants du Collectif contre les expulsions (CCLE) ont occupé une annexe le Ministère de la Justice, Porte de Hal.

Pour exiger l'arrêt des expulsions, la suppression des centres fermés, la régularisation immédiate et collective de tous les sans-papiers, et aussi l'arrêt de toutes les poursuites contre les militants du CCLE.

Parallèlement, ils ont sorti ce communiqué qui remet quelques pendules en face des trous... (Binam'...)

Un an déjà que Semira est morte étouffée par la main d'un gendarme, par la politique d'un Louis Tobback, la loi d'un Vande Lanotte, la complicité de tout un gouvernement, de la Sabena, par le silence de beaucoup, par notre manque de désobéissance à tous...

Un an et toujours la même politique d'immigration, les expulsions, les camps, la répression. A l'intérieur des centres, des personnes qui appellent, des résistances, ...

Un an et les assassins courent toujours. Personne pour assumer les responsabilités morales, pénales et politiques de l'assassinat. Tout le monde était prévenu du danger qui menaçait. L'expulsion avait été minutieusement préparée en haut lieu, l'équipage et les gendarmes triés sur le volet. L'un d'entre eux avait précédemment frappé à plusieurs reprises un marocain de 40 ans qui s'opposait pacifiquement à son expulsion. Est-ce par hasard qu'il avait été sélectionné, qu'ils étaient onze pour "accompagner" une seule femme ?

Ne parlons pas de bavure, la procédure a été appliquée : " Toutes les mesures répressives ont la prévention comme objectif. C'est uniquement possible en démontrant que l'immigration illégale ne paie pas ". La mise à mort de Semira était-elle préventive elle aussi ?

Médias et politiques ont salué unanimement les qualités de l'homme Tobback après sa démission. Vieux réflexe corporatiste du microcosme des lâches. Personne ne pose la question de la responsabilité pénale, voilà Tobback qui se disculpe, accusant de trahison la gendarmerie, déplorant, avec Dehaene, le décès de Semira, tout en soutenant " l'exécution correcte de la politique de l'immigration du gouvernement ".

Si les gendarmes ont été les acteurs du crime, ils n'étaient que le bras armé d'un ministre et d'un gouvernement qui leur avaient délivré un permis de tuer. Après avoir pleuré, s'être indigné, les politiques, médias et certaines associations ont changé le ton. L'Abbé Boon en tête, Van den Bossche et bien d'autres veulent réécrire l'histoire de Semira, comme si le fait d'être utilisée, vendue, suffisait à la rendre seule coupable de ce qui lui est arrivé.

Qui sont ces gens qui, après avoir participé au meurtre de Semira, l'insultent, ainsi que toutes les autres victimes des réseaux de prostitution ? On enferme, on exclut, on frappe, on tue à l'occasion ceux qui sont passés entre les barbelés des frontières de la Connerie avec un grand C. Les réseaux de prostitution, on y touche pas ; les patrons qui exploitent les clandestins, délocalisent sur place pour sauvegarder l'économie, on les laisse faire. Quoi de plus normal ? Envers du décor, ils s'inscrivent parfaitement dans la logique capitaliste qui s'appuie avant tout sur la marchandisation des corps, la flexibilité du travail et une précarité d'existence toujours plus grande.

Qui sont-ils pour promouvoir une politique d'immigration qui laisse des milliers de gens sans aucun droit, privés de liberté, traités comme des chiens par leurs employeurs, les administrations et forces de l'ordre ? N'y a-t-il pas de questions plus pertinentes que de savoir si Semira a menti ou non ?

Sujets de nombreux débats, de premières pages, nos gueules rangées aux rétrospectives de l'année, robins des bois photogéniques, n'aurions nous été que le feuilleton de l'été 98 que l'on repasse parfois pour s'assurer qu'il est bien terminé ? Certains nous accusent d'incitation à la violence, affirmant que la révolte provoque immanquablement la violence des matons, des gendarmes... Expulsions et centres fermés visent à punir et casser les illégaux, à les maintenir dans l'insécurité permanente de ce système de domination.

Depuis quand la solidarité et l'amitié sont-elles interdites ? comment pourrait-on rester de marbre ? C'est juste, ils ont même criminalisé la solidarité. Et puis, il est vrai que la gendarmerie n'a jamais trempé dans de sales histoires... ne parlons pas des nombreuses répressions que subissent les personnes et collectifs qui résistent. Une répression dans les règles de l'art, dans les coins, à l'abri des regards. Ce que certains appellent de la naïveté et d'autres de l'incitation à la violence, n'est-ce pas, en fait, le danger qui les menace, d'être confrontés avec ce qu'ils fabriquent ou appuient, des lois fascistes organisant des pratiques fascistes ?

Semira n'aurait été qu'un personnage, merveilleux symbole de résistance d'une triste tragédie. On la remercierait pour sa prestation et son sacrifice en la nommant sixième personnalité de l'année. On la rangerait xième figure martyre dans les livres d'Histoire, en oubliant ses chants de liberté auprès de toutes les personnes qui étaient dans son cas, et dont les corps et les voix se sont soulevés pour être cassés par la suite.

Ceci est un cri de colère ! Un " Stop, on étouffe " ! Un " J'accuse " adressé aux nombreux médias qui, après avoir pleuré, se sont fait une fois de plus porte-parole d'un Pouvoir qui crée la peur par ses discours et légitime ses pratiques répressives sous couvert d'un pseudo-réalisme économique. Malade d'une paranoïa pathologique aiguë dont la célèbre phrase " On ne peut accueillir toute la misère du monde " n'est que le premier symptôme. Des politiques qui utilisent et agitent l'immigration comme "danger", en faisant des amalgames aussi grossiers que l'enquête du ministre Verwhilgen sur " criminalité et immigration ". A-t-on jamais osé réclamer une étude sur la relation entre hommes politiques et criminalité ? Ce discours est le reflet de tout un gouvernement, de tout un système, qui masque ses responsabilités face à la précarité qu'il instaure pour tout le monde et partout, et sur laquelle il repose, l'instituant comme seule norme acceptable.

La Belgique serait-elle pauvre ? Combien a-t-elle investi en armement ? Combien donne-t-elle aux entreprises privées organisant les marchés de la mort ? En tant que croque-mort, combien la Sabena est-elle payée ?

Nous accusons aussi certaines associations qui appuient les théories selon lesquelles il faut "humaniser" les expulsions et l'élaboration des critères de régularisation. En agissant ainsi, elles se font les complices des discours et des pratiques du Pouvoir, divisant du même coup celles et ceux qu'elles prétendent soutenir. Soumission et acceptation des expulsions, des camps et des schémas typiques opposant les minorités entre elles du style chômeurs contre travailleurs, sans-papiers contre chômeurs, bons contre mauvais sans-papiers sont pour nous inacceptables.

Ne le saviez-vous pas, Semira, selon vos critères, était une mauvaise sans-papiers ? Alors séchez vos larmes, arrêtez vos galas ! Suffit-il qu'une vulgaire commission composée de gendarmes et d'amis du ministre, décrète l'humanisation des expulsions pour rassurer les candeurs des consciences citoyennes ? Voyez le résultat : des tabassages à répétition (dont un provoqua une fausse couche), tentatives de suicide, grèves de la faim, émeutes, douze gendarmes pour trois sans-papiers dans les mini-charters et le coussin remplacé par ... un gant rembourré et des psys à volonté !

Peut-être le ton de ce discours peut-il sembler pour certains haineux, violent, insultant. Oui, la violence est là, tous les jours à côté de nous, dans les témoignages de nos amis sans-papiers, vivant comme des bêtes traquées, victimes de l'esclavagisme moderne qu'impose la clandestinité; témoignages des pressions psychiques, physiques, que subissent ceux dont nous ne pouvons même pas voir le visage, enfermés derrière les barbelés de la honte, les expulsions qui continuent avec leur ritournelle de violence et d'impunité.

Oui, le calme fait place à la rage devant cette inertie, ces moments insupportables où l'on se sent isolé, tellement la machine que l'on a face à nous est puissante et possède de nombreuses tentacules.

Insultants, ces propos ne le sont pas. Ils veulent rompre un consensus à la belge, intenable face à cette situation et rendre hommage à tous ceux qui désobéissent. Merci à eux.

heureux le coup de cisaille qui aura ouvert les grillages de Steenokkerzeel le 21 juillet, libérant 22 personnes alors que la Belgique se fêtait elle-même. Pour la première fois, ce jour a pris un sens. Merci à Semira qui a brisé le silence, qui a créé des liens, des amitiés, des solidarités, qui nous a donné la force, qui nous laisse ses chants de libertés.

Ceux-là même qui fabriquent des clandestins à la chaîne, pensent-ils vraiment, par la violence et l'hypocrisie, pouvoir maîtriser la créativité nomade de ceux qui espèrent et revendiquent circuler et s'installer librement et/ou de ceux qui l'expérimentent et qui passent à l'acte ?

N'attendons rien de ceux qui, avides de pouvoir, nous font payer chaque jour leur impuissance et qui, au sein de la coalition arc-en-ciel, troquent l'éventuelle régularisation d'une poignée de sans-papiers contre la continuation de la politique d'expulsions massives.

Parce que notre capacité à changer les choses passe d'abord par notre propre implication, il s'agit aujourd'hui de rompre avec la conception dominante envisageant l'immigration sous un angle globalisant, géopolitique réservée aux experts qui donnent corps à la menace de l'invasion. celle-ci n'existe pas, au contraire de toutes les pratiques dénoncées plus haut.

Plutôt que de vouloir maîtriser l'impossible et se condamner à l'impuissance, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur la réalité de notre société et envisager les milliers d'actes qui peuvent concrètement changer les choses, tous réunis dans une commune résistance à la soumission, au contrôle social, à la précarité ?

CCLE

Kargol's ...

Rien de pire pour un groupe disons alternatif pour faire simple que de jouer dans un cadre qui se la joue " normal ", " efficace ", " pro ", on y croise des services d'ordres musclés et dangereux, des gestionnaires obsédés par la billeterie, et quand ça dérape, ça le fait lourdement. On connaît ça, on n'est pas les seuls. Ce qui arrive aux Kargol's est exemplaire et ne doit pas devenir banal... (Binam'...)

4 septembre 1999, quatrième édition du festival " STOP HYPOCRISY " organisé par l'association MRP et l'AMAC (service culturel de la mairie de Marmande).

Deux groupes entament la soirée.

A 22 heures, le groupe Perpignanais les KARGOL'S commencent leur concert très attendu par le public enthousiaste (7000 personnes). Celui-ci se presse vers la scène, comprimé par les barrières de sécurité. Très vite, les agents de la sécurité bousculent et frappent les spectateurs sans discernement.

Tout au long de leur prestation, les KARGOL'S réagissent en demandant aux agents de la sécurité de se calmer.

Il reste encore deux titres à jouer lorsque le public commence à entonner le dernier morceau, Old Cigarettes. Quand celui-ci débute quelques personnes se sont déjà hissées librement sur la scène pour y danser. Cet élan spontané est un usage courant et naturel dans la clôture du spectacle, fréquent dans les concerts rock.

La scène se retrouve envahie par le public molesté par les agents de la sécurité. Le chanteur demande alors à la sécu de les laisser monter sans les frapper dans le but exclusif de protéger son public et d'éviter toutes bagarres éventuelles.

Quelques secondes avant la fin du concert, un élément de la scène s'écroule, provoquant une sorte d'entonnoir entraînant la chute du public présent sur cette partie.

Les gens se sont extirpés sans encombre et indemnes. Il sera découvert par la suite, le corps inanimé d'un jeune homme non loin du trou provoqué par l'effondrement de la scène. Aujourd'hui les premiers résultats d'autopsie avancent une mort par anoxie (manque d'oxygène dans les poumons). Le chanteur du groupe a été mis en examen pour homicide involontaire. Sorti de sa garde à vue de 48 heures il en ressortira avec un placement sous contrôle judiciaire. Il a également reçu l'interdiction de se produire sur scène et de participer à tout concert. Et une main levée sur cette interdiction lui a été accordée depuis le 15 septembre 99.

A l'heure actuelle toutes les autres parties n'ont été entendues qu'à titre de témoin et personne d'autre n'a été inquiété.

Aujourd'hui, un comité de soutien se met en place. Tous les témoignages que vous pourrez nous faire parvenir seront les bienvenus.

Le comité de soutien

Bob Black ...

On nous rabat les oreilles avec le retour possible du paradis du plein-emploi.

N'oublions pas que ce rêve est un cauchemar.

Il est plus que temps de lire et d'offrir le petit Travailler moi jamais ! de Bob Black (au éditions de l'Esprit Frappeur, disponible chez Aredje, 60 BEF au stand, idem + port par VPC).

Le texte est également lisible à la page Black.htm du site AREDJE.

Binam'...

Dour - Keufs ...

Etincelles dans le supermarché du rock (et du rap, et du raï, et du punk, et du... alouette je te plumerai... le portefeuille).

Presque bavure dans le bidonville du parc d'attraction de Dour (même recette qu'à Walibi avec Atari Teenage Riot dans le rôle des Strchoumphs ou Sergent Garcia dans celui de lucky Luke. Je crains que mes références walibiennes soient approximatives, tant pis)... (Binam'...)

Lieu: camping de Dour. Date: lundi, environ 2h00 du mat'.

Comme chaque année, pour fêter la fin du festival de Dour, tradition oblige: La bataille de poubelles du camping. Deux camps s'affrontent à coup de lancement de poubelles dans la joie et la bonne humeur lorsqu'un joyeux campeur a la très bonne idée de faire un feu de camp avec les poubelles jetées. Tous se retrouvent autour de ce feu improvise à chanter, crier, lancer des poubelles, bref faire la fête.

Quand tout à coup, le son de sirènes vient interrompre nos chants de veillée. Puis nous voyons sur la route une, deux ,trois, ... lumières bleues. En tout, au grand minimum, 7 combis de flics débarquent dans le camping.

C'est alors que les anciens adversaires se solidarisent et ensemble lancent une charge mémorable vers les combis arrogants (" hors sous tous les cieux sans vergogne, c'est un usage bien établis, dès qu'il s'agit d'rosser les cognes, tous le monde se réconcilie " G. Brassens in Hécatombe). La magie de Dour prend à ce moment une ampleur phénoménale. Les festivaliers lancent poubelles, bouteilles et autres détritus sur les combis, gyrophares toujours allumés. Les poubelles commencent à toucher leurs cibles. Les bruits de tôles froissées se font de plus en plus nombreux. Un flic a la très bonne idée de sortir du combi, prend son arme et tire trois, quatre coups de feu en l'air. Les sacs poubelles, les bouteilles et les cris guerriers de la population festivalière se font de plus en plus intenses. Une nouvelle arme est apparue: une barrière décrochée par deux festivaliers tient la tête du cortège endiablé.

Puis, les combis repartent très, très rapidement vers la sortie. La tristesse de la défaite se voit sur eux: : plus de sirènes, plus de gyrophares, plus de phares, uniquement l'entrain à fuir les joyeux fêtards du dimanche soir. Ils sont un peu bloqués par les voitures quittant Dour sur la chaussée à la sortie du camping. Les festivaliers poursuivent leur charge. Les combis continuent à recevoir des déchets sur leur carrosseries en mauvais état. Sirènes et gyrophares se remettent a fonctionner afin de fuir plus vite. Ils peuvent alors remettre leurs attributs en valeur car en dehors de l'enceinte de Dour, leur semblant d'autorité peut refaire surface.

Cris et chants de victoire ont repris de plus belle. Le feu de camp a pris une grande dimension. Outre les sacs poubelles, maintenant, la barrière et une toilette servent de combustible à ce feu de guerre.

Nous avons gagné une belle bataille. Les poulets endioxinés, ne savent répliquer qu'avec certaines déclarations mensongères du lundi : minable.

1. Bagarre: il n'y avait aucune bagarre. 2. Coups de feu: c'est eux qui ont tiré.

Bref, un fin de festival mémorable pour un festival de très bon cru. Une fin de festival qui vaut tous les feus d'artifices pondus dans les autres festivals. Dour reste bien Dour: unique et divin.

SwatSh...

Ubik Blokhiton

Attention, cette compile n'est pas une compile punk. La preuve, Marcor n'est pas cité dans les remerciements. Vous voilà prévenus. Sachez pourtant qu'elle vaut le détour, d'autant plus qu'elle participe aux frais de restauration (menu gastronomique pour tout le monde) du bâtiment qui héberge dorénavant Aredje... (Binam'...)

22 titres / 73 minutes / 500 exemplaires / pochette sérigraphiée (3 passages) / avec ed nolbed / buffle / zoppo / les pistaches / andré herman düne / french / wio / toyoden k. / pik / dodes'ka-den / aeki / vertigo / coca lankreo / skal merk / vinz / kim / guinea pig / david fenech / dragibus / débutantes mutantes / benjamin franklin / les brochettes

Au cours de l'été passé, ubik a installé son atelier de sérigraphie Steptoe inc. dans une ancienne herboristerie du Hainaut (à peu près à mi-chemin de Bruxelles et Lille). D'importants travaux de restauration restant à entreprendre pour aménager ce bâtiment industriel, le label a choisi de sortir une compilation dont tous les bénéfices seraient le plus rapidement possible convertis en matériaux de construction. Ainsi est né le disque Blokhiton !

Musicalement, la compilation donne sans doute mieux que les sorties individuelles d'ubik l'idée de ce que nous voudrions que le label soit ou devienne. D'Amsterdam à Toulouse, le disque dresse la carte d'une certaine communauté d'esprit et de méthodes. Pop mélancolique, techno ornithologique ou bandes-son épiques... l'éclectisme est de mise et la résistance couve.

" Des habitués maison (Wio, Dodes'ka-den), des confirmations, des complicités tenaces (Les Brochettes), mais aussi de nouvelles pistes d'exploration où on soulignera une jolie percée du français, se nourrissant uniquement de baies sauvages; comme des filaments d'électronique qui s'infiltrent, grésillent sous le tapis. Un rock gratté jusqu'au sang, de grandes orgues funestes, se dessine une fresque de l'après, des lendemains qui déchantent, un climat onirique de conte pour adultes " (Rif Raf)

Ubik...

La compile Blokhiton est disponible via le VPC Chal é Asteure au prix de 350 BEF + port. Infos chez Marcor au 02-537.79.80.

Keskonfé du Weekend ?

Toute la vérité sur KESTUFE DU WEEK-END, cet album que nous annonçons pour la rentrée depuis bien longtemps. Comme nous avons pris soin de ne pas préciser quelle rentrée, nous pouvons, avec toute la mauvaise foi dont nous sommes capables, affirmer que nous ne sommes pas en retard.

Les morceaux sont à moitié enregistrés et on est content du résultat. Il y en a une douzaine, rien que des nouveaux, dont quelques-uns que nous jouons parfois déjà en concert (la machine à laver, la valse, la tondeuse à gazon, bieska). Mais, avouons-le, depuis un bon bout de temps, on n'a plus foutu grand chose.

Il faut dire qu'entre les concerts lointains et les compiles (voir plus bas) on a du mal à caser la suite de l'enregistrement. On va tâcher de faire un effort mais on ne va quand même pas arrêter pour si peu d'aller jouer un peu partout. Et puis il y a les fleurs, le soleil et la bière.

La compile américaine. C'est une compile du label Broken Ear, intitulée Minutes out of limbo et rassemblant 8 groupes : Nous Subterfuge (Jazz punk expérimental-Suisse), Scrotum (Punk Rock-France), The Maze (HC melodique-Canada), Whiskey Sunday (HC-USA), Perdedores (HC-Bresil), René Binamé (Anarcho Punk-Belgique), Usual Suspects (Oi-France) et 11 Acres (HardCore melo-USA). On n'en connaît aucun, et eux ne nous connaissent pas plus, la surprise sera totale pour tout le monde.

Elle coûtera 5 $ port compris mais on s'apprête à convertir ça en BEF.

Le disque en wallon. Il réunira Målimprèye, Bruno Picard, Le Dino Forlane Bleûse Binde et René Binamé, avec chacun trois titres.

Il est question de wallon, on se doute que Laurent-Zen n'est pas loin. On a raison. Pour l'occasion, il assurera le chant et la guitare et les Binamé apporteront leur inimitable groove bestial.

On est prêts à enregistrer et donc près d'enregistrer, mais on est en retard bien sûr et la sortie initialement prévue pour début octobre est plus probable début novembre.

La compile secrète. On n'en dira pas plus pour l'instant sauf qu'il s'agit d'une compile thématique et française et non mycophile. Voilà.

Binam'...


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