2012 64

2007 63

2006 62

2005

2004 61 60

2003 59 58 57' 57

2002 56

2001 54' 54 53 52

2000 51 50 49 48

1999 47 46 45 44 43

1998 42 41 40 39 38 37

1997 36 35 34 33 32 31

1996 30 29 28 27 26 23 22 21 20

1995 19 18 17 16 15 14 13 12 11

1994 10 09 08 07 06 04 03

1993 02 01 00

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Aredje 43, mars 1999

LA CONQUETE DE L'OUEST EST TERMINEE

" Le siècle qui s'annonce n'aura plus personne pour faire respecter la loi du punk rock.
Après 15 ans de bons et loyaux services à la cause, les Shériff se séparent, le marshall se fait la malle.
Les chasseurs de primes, les desperados, les faux prêtres, les croque-morts et les tricheurs, même le soleil du midi, personne n'aura eu leur peau.
Les Shériff s'en vont debout, c'est le plus important. "

C'est ce qu'on peut lire à la page Shériff du site web de Radical, leur tourneur, suivi de : " toutes les dates de concerts sont annulées ".

Surprise et déception chez les Slugs qui se faisaient une joie de rejouer avec les Ramones de Montpellier. MarCoR qui avait rencontré Olivier (le chanteur des Shériff) il y a à peine 15 jours pour l'interview que vous lirez dans cet Aredje, n'avait pas senti le moindre signe avant-coureur.

Que naîtra-t-il des cendres des Shériff ? Olivier va-t-il se reconvertir dans l'archéologie ? Même Marcor ne le sait pas.

Par contre, nous savons que le concert du Botanique est maintenu, sans les Shériff et avec Priba 2000 mais que le concert de Arlon est annulé.

L'INTERVIEW DES SHERIFF

Electrochoc Quand, ce jeudi 10 décembre, je me rends à Tourcoing, je ne sais pas encore que c'est la dernière fois que je verrai les Shériff sur scène. La salle est remplie, genre 700 personnes, et bien sûr, il y a une kyrielle d'habitués des concerts du Nord, mais aussi plein de gens que je ne connais pas. La première partie, style Les Slip's, passe sans laisser de traces. Et les 5 montpelliérains déboulent sur scène. J'ai déjà eu l'occasion d'écouter le nouvel album, ils n'en jouent que quelques extraits. Un concert limpide, logique et droit au but. Les deux doigts dans la prise.

Les deux nouveaux à la gratte et à la batterie assurent. Au stand, je salue Michel, le bassiste de toujours, à qui je signale que j'ai de quoi faire une interview. Armé de mon baladeur et de patience envers les organisateurs, je me retrouve finalement dans la loge du groupe. Hop là, remember mai 96 à Arlon, ma première interview des Shériff, avec Gorefest en bruit de fond. Retour en 98, Fabrice le guitariste répond aux nombreuses questions que j'ai soigneusement préparées. Et puis paf, passe une bouteille de whisky et à défaut de pils, I say gué gué, je fais mon Milou. Ce breuvage sera fatal à l'interview, je paume lamentablement l'enregistreur avec la précieuse cassette (remember Briouze et Ludwig Von 88). Un coup dans l'eau.

Mardi 16 février 99, journée promo pour Les Shériff en Belgique. Olivier, le chanteur, se tape un aller-retour de Montpellier. Je contacte Pias et j'obtiens un rdv à 18h juste après Didier Piron de Devor-Rock. Un deuxième Shériff subira donc le questionnaire du 10 décembre.

Je t'ai interviewé à Arlon le 11 mai 96. A l'époque, vous jouiez avec un batteur Sam, qui a entre-temps quitté le groupe. Depuis il y a deux nouveaux membres dans le groupe. Peux-tu nous les présenter ?

Par ordre d'arrivée, il y a Patrice, le nouveau guitariste, qui est avec nous depuis 2 ans et le batteur Seb qui est là depuis l'enregistrement du dernier album, cad 1 an. Il a maintenant déjà fait une trentaine de concerts avec nous. Il est bien rodé.

Parles-nous du live Pagaille générale.

On a voulu mettre seulement des morceaux qui n'étaient pas déjà sur le premier live, des morceaux des derniers albums. Comme on avait un nouveau batteur, on voulait voir comment ca faisait avec Sam. C'est un petit disque mais on en est satisfait.

Le dernier morceau de cet album est une reprise, enfin une adaptation, je ne sais pas vraiment. Tu la chantes en français?

C'est une reprise et pour tout dire, j'ai refait le chant en studio. Sur scène, je chantais normalement en anglais mais là je faisais vraiment n'importe quoi. Je ne connaissais pas du tout les paroles. Impossible de comprendre les paroles sur le disque original, j'ai donc chanté en yaourt. En réécoutant, j'ai trouvé que c'était vraiment trop n'importe quoi et j'ai mis des paroles en français. Je ne l'ai chantée qu'une fois, en studio.

J'ai eu beau chercher, je n'ai jamais retrouvé le groupe du morceau original.

C'est un groupe australien, Carnival of Shame, pas du tout connu. On a entendu 2 ou 3 albums qui ne sont pas terribles. Mais les 2 premiers morceaux d'un des albums, c'est la claque monumentale. Le reste du disque est très rock australien, pas trop génial. On n'arrêtait pas d'écouter ces 2 morceaux dans le camion. On sait que ce groupe est passé une fois en France car on a des copains de Quimper qui les ont faits jouer.

Quand et où avez-vous enregistré votre dernier album Electrochoc ?

En janvier et février 1998, il y a un an. Dans un petit studio entre Angers et Rennes, chez Ian Burgess. Après, nous l'avons mixé à Montpellier, au studio de la loge comme d'habitude.

Au début, on l'a dit en interview, nous voulions louer une maison et ne le faire qu'avec Jeff. Finalement, on l'a fait avec lui mais dans un studio car c'était plus facile. Le gars nous a refilé le studio et nous étions là toute la journée, toute la nuit avec Jeff dans le studio.

Le choix du titre de l'album ?

Cette fois-ci, c'est moi qui l'ai trouvé, qui ai eu le dernier mot. Ce n'est pas toujours le cas. Allegro Turbo, c'est Fabrice qui l'a trouvé.

Vous n'avez pas repris le titre d'un morceau?

Non, je crois qu'on ne l'a fait qu'une seule fois, avec 3,2,1,...zéro.

La tournée de cet album, c'est plutôt du style marathon?

Oui, c'est géant. Elle n'est pas encore finie. Ce n'est que le début ! On va encore tourner jusqu'après l'été. On a fait 25 dates en 2 mois. C'était assez condensé. C'est allé de mieux en mieux. Le batteur n'avait fait que 2 ou 3 concerts avec nous donc la première semaine on se rodait, bien que c'était déjà bien. Après c'était le top !

Combien de concerts déjà dans cette tournée ?

Une trentaine. On a commencé par quelques concerts en septembre.

Vous avez joué à Marmande. Etait-ce dans un festival dans le style du concert de reformation de Parabellum ?

Oui, on avait déjà joué là-bas, il y a deux ans. La différence avec Parabellum est qu'eux ont joué en plein air car il faisait beau. Nous, les deux fois, il ne faisait pas beau et nous avons chaque fois joué indoor. Le problème est que pas mal de gens n'ont pas pu rentrer, au moins 300. Normalement, la salle est limitée à 2500 personnes et ils en ont fait rentrer 3000. Il y a eu des problèmes à l'entrée. A l'intérieur, c'était carrément intenable. Quand nous avons joué, il faisait une chaleur folle. Des gens s'évanouissaient.

Bref, pas les meilleures conditions !

Je ne pensais pas qu'il ferait si chaud. C'est un gymnase, une sorte de palais des congrès, avec le plafond à plus de 20 mètres. Mais 3000 personnes, c'était l'enfer.

Avez-vous une feuille d'infos, un site internet ?

Nous avons un site mais pas une feuille d'infos. Le site est fait par des copains à nous, des anciens mecs des Naufragés et des gens du Circ. On a juste des feuilles de merchandising car on nous demande souvent des T-shirts, des disques et même des partitions. Mais pour les partitions, ce n'est pas la peine, on n'en a pas !!!

Etes-vous satisfaits de votre label, A Donf ou Pias ?

A moitié. Mais là on les a un peu speedés. On trouvait que les albums n'étaient pas tout à fait dans les bacs alors qu'on retrouve partout nos anciens albums. La distribution a l'étranger, c'était pas vraiment le top. Puis pendant cette tournée, Michel a poussé sa gueulante et c'est donc pour cela que je suis ici à Bruxelles pour une journée promo.

Avec cet album-ci, avez-vous eu des passages TV ?

Non, déjà, on n'a pas fait de clip.

Existe-t'il des clips des Shériff ?

oui, et celui qui a le plus passé est un extrait du deuxième live Pagaille générale, Je ne suis pas un menteur. Ce clip ne nous a pas coûté cher. C'est un copain qui a filmé quelques concerts pour déconner et puis finalement, quand on a visionné le tout, on s'est dit qu'on avait de bonnes images et on fait un clip avec ca. Il est passé plusieurs fois sur M6.

Sinon, on en a d'autres: Pile ou face, Jouer avec le feu, pas besoin d'un dessin. De toute façon, il ne passe pratiquement jamais et ca ne sert à rien. Sauf peut-être à l'étranger où on nous demande parfois les clips.

On préférerait enregistrer une cassette live d'un concert qu'on vendrait aux gens car il y a une réelle demande. En fait, on y inclurait les clips, des interviews...

Il n'y a pas beaucoup de boîtes qui font ce genre de truc. Les copains ayant des caméras, c'est encore facile à trouver, mais le mixage et le montage, c'est autre chose. Le clip, jouer avec le feu, a été fait avec un mec gardien de nuit dans un centre de vidéo. On allait filmer, mixer, monter quand il était seul, soit la nuit quoi !

Que faites-vous en dehors du groupe. Vivez-vous de votre musique ?

Non, on n'en vit pas. Maintenant qu'on est en tournée, ca va mieux mais pendant les deux ans qu'on n'a pas joué en concert, on était au RMI. Certains doivent bosser car le RMI n'est pas toujours suffisant. Le problème avec la musique, c'est quand tu t'arrêtes tu n'en vis plus...

Vous n'étiez pas intermittents du spectacle ?

On l'était mais on s'est arrêté trop longtemps et on ne l'est plus. Tu dois faire un certain nombre de concerts dans l'année. La dernière année on n'a pas fait assez de concerts car on n'avait plus de batteur, on a du en retrouver un. Du coup, on a été viré du truc...

Heureusement, la firme de disque paye le studio, je suppose?

Oui, nous ne gagnons pas de sous mais le label a en effet payé le studio et aussi du matos. Au niveau du groupe, ca va, on est toujours opérationnel mais c'est plutôt dans la vie de tous les jours.

Avez-vous sorti vos albums en vinyle ?

Au départ, ce n'était qu'en vinyle (bien sûr) puisqu'il n'y avait pas de CD, jusqu'au troisième. En fait, il n'y a que les deux derniers qui ne sont pas sortis en vynils, le dernier live et Electrochoc.

Sortez-vous encore des 45t ?

Non, on en a sorti au total seulement trois dont un est aussi sorti en version CD, Pourvu que ça dure.

Moi, j'aimais pas trop les 45 tours personnellement. Ou alors c'était un 45t tiré d'un album avec une face B inédite. J'aimais pas trop car ça fait perdre des morceaux. Les gens ne les connaissent pas car bien souvent les faces B inédites ne sont pas très connues. J'aime pas les collectors.

Maintenant il y a des CD promos 2 ou 3 titres!

Oui maintenant, la firme de disque en sort chaque fois.

Dans un petit CD à la pochette blanche, il y a deux inédits !

Oui, avec Allegro Turbo. C'est un truc différent. Les premiers qui achetaient l'album recevaient un CD 3 titres.

Avez-vous participé à des compil ?

Oui, avec des morceaux non inédits et aussi avec ces deux morceaux-là justement. Encore une fois, j'aime pas que des morceaux traînent par ci par là. J'aime que tous soient sur les disques. On ne fait pas de morceaux inédits spécialement pour les compils.

Les deux compils, ne seraient-ce pas Vive le souk et Pogoïting with the frogs?

Oui, On a aussi refilé un morceau un peu avant l'album Allegro turbo. C'est un morceau de cet album mais dans une version différente. En fait c'est un autre texte ! La catastrophe. Un peu avant l'album, on avait déjà enregistré la musique du morceau et j'ai mis un texte vite fait pour mettre ce morceau sur la compile. Après, quand on a fait l'album, j'ai changé de texte et j'ai mis ce texte-là sur un autre morceau ! J'ai interverti. Et pour finir, la compile est finalement sortie après l'album !!! Les gens ne doivent plus rien comprendre !

Justement, tes textes, tu les composes juste avant de rentrer en studio ?

Le truc, c'est que je dois avoir à peu près tous les morceaux pour les faire. J'ai plein de phrases, mais il faut que j'essaie sur tous les morceaux. Je commence à faire mes textes quand j'ai tous les morceaux, sauf exception quand il y a un truc qui colle tout de suite. A la répet, je trouve parfois un truc qui colle à un morceau précis et je sais que ca ne peut aller que sur ce morceau. Quand on a fini les morceaux, j'ai à peu près deux textes. En rentrant en studio, j'ai la moitié des textes.

Le set actuellement est-il fort basé sur le dernier album.

Non pas vraiment. On joue juste 5 ou 6 morceaux du dernier. On ne joue jamais tout le dernier album !

Avez-vous joué en dehors de la Francophonie ?

En Italie, en Allemagne mais pas souvent. En Italie, nous avons fait trois ou quatre tournées et on y retourne à la fin du mois. On y joue dans les centres sociaux.

MarCoR

Et voici la conclusion de l'interview, une question posée par Pompon pendant Rock à Gogo, mardi 16 février vers 21h15. Et une réponse qui est bien loin de nous annoncer un split.

Dernière question vicieuse celle-là, vous allez continuer jusqu'à quel âge ?

Ben, on ne sait pas. Certains groupes continuent vieux. Nos modèles, Les Ramones, ont duré longtemps, Motorhead, AC/DC sont encore là, mêmes les Stones ! Quand on en aura marre, on arrêtera, mais en aura t-on marre ?

Tu te vois recyclé comment ?

Le problème est que j'ai commencé la musique tôt et je n'ai pas fait d'études. Il faudrait que je me recycle dans la musique car sinon porter des caisses ou être maçon, je n'ai pas trop envie. Peut-être continuer dans la musique car je connais plein de gens. Sinon, j'aimerais bien être archéologue mais bon...

Tu es donc Condamné à brûler comme dirait une chanson des Shériff sur l'album Du goudron et des plumes...

GENEVE : OCCUPONS LES LOCAUX COMMERCIAUX

INTRO

Deux mille personnes ne payant plus de loyer durant plusieurs années à Genève. Voilà l'une des conséquences du développement des squatts, apparus pour répondre à la crise du logement des années 80, elle-même née d'une spéculation immobilière débridée.

En réponse à ce phénomène et grâce à une distinction cadastrale particulièrement pernicieuse, les propriétaires déplacent l'emprise spéculative. Il existe légalement deux types de locaux à Genève. Les Habitables, et les Commerciaux. L'occupation des premiers n'est plus possible car il n'y en a plus de vides. A cause de la présence des squatters, les propriétaires s'empressent de les reconvertir en HLM ou en locaux commerciaux. L'occupation de ces derniers est interdite par le Procureur Général Bernard Bertossa, socialiste.

Occupons Les Locaux Commerciaux constitue un renouveau du mouvement d'occupation genevois, un nouvel abordage. Le texte reproduit ici éclaire les enjeux de cette réappropriation de l'espace, en tant que terrain propice à la création affinitaire de nouvelles formes de vies et de sociabilité.

LE TEXTE

A l'abordage Le mouvement squat genevois se lance dans de nouvelles aventures : libérer des locaux commerciaux, retenus en otage par les propriétaires. Notre ville garde en son sein une immense friche de 360.000 m2 vides, zone vouée aux bénéfices des riches et interdite aux habitants sous peine de prison pour violation de domicile. Pendant ce temps les locataires sont escroqués et les squatters expulsés de leurs maisons. La réappropriation de cet immense espace vide concerne tous les habitants de la ville de Genève, car tous sont floués.

Le coup d'envoi de ce mouvement a été donné le 4 février en libérant un immeuble de 7 étages situé au 5 rue Guillaume Tell. Le Crédit Suisse gardait cet ancien immeuble d'habitation transformé en bureaux inoccupé depuis sept ans. Un groupe a décidé d'y vivre et d'y installer plusieurs activités : une crèche parentale, un restaurant hebdomadaire à prix libre, une bibliothèque-infokiosk, un centre de récupération et de recyclage, une salle polyvalente (sport, danse, jonglage...) ainsi que divers ateliers. Ces activités ouvertes à tous seront autogérées par des habitants et des personnes extérieures. Elles ne seront pas des services mais des lieux faits de ce que chacun amène. Tous et toutes seront en même temps acteurs et usagers. Sans clients, sans salaire, sans profit, sans argent, pour transformer un espace commercial en espace sans commerce.

Nous voulons développer une autre forme d'habitat dans ces locaux commerciaux. Pour nous, activité et logement sont indissociables : une crèche n'est que le prolongement d'une chambre d'enfant; un atelier de recyclage, une poubelle intelligente; un restaurant, le prolongement de la cuisine;... Avec le temps, nous avons appris à transformer, gérer et entretenir nos espaces de vie selon nos envies. Nous ne voyons donc aucune différence entre les différentes catégories de bâtiments vides.

L'occupation de la rue Guillaume Tell a réuni un large soutien, associatif et syndical (déclarations publiques et soutien actif), individuel (présence et participation concrète), et parlementaire (proposition de transformation de la LDTR, par laquelle l'Etat pourrait exiger que les anciens logements reconvertis en bureaux et vides depuis plus de deux ans soient réaffectés au logement). Le lendemain de l'occupation, la brigade anti-squat est venue réclamer les noms des occupants et une visite des lieux. Les habitants ont refusé et envoyé une liste de plus de cent noms d'occupants au procureur général Bertossa, pour montrer que les habitants ne sont pas les seuls à assumer les risques d'une telle occupation. La seule réponse des autorités a été un avis d'expulsabilité et la menace de criminalisation de toute personne entrant dans le dit bâtiment. L'expulsion peut donc intervenir à tout moment sans autre préavis (auquel cas rendez-vous le soir même à 18 h sur la place des vingt-deux Cantons).

Diverses actions ont eu lieu. Les autorités ont à chaque fois répondu en déployant fourgons et policiers en grande tenue. Lors d'une manifestation, une vingtaine de flics étaient cachés à l'intérieur d'un local commercial vide par peur de l'occupation, lors d'une ouverture symbolique d'un de ces immeuble ils étaient prêts à charger. Les autorités attaquent les maisons, les promenades collectives nocturnes et les habitants pour protéger des murs creux et des intérêts financiers dévastateurs.

Venez nous aider à faire vivre et à défendre le mythe fondateur de la rue Guillaume Tell; c'est la première fois à Genève que l'on occupe un local commercial plus de 48h. Nous ne voulons pas réaliser un coup médiatique et politique, nous voulons un mouvement. Cette occupation n'est qu'un début. Quelque soit son aboutissement d'autres suivront prochainement, car il est évident que s'il n'y a pas de continuité, il y aura exception. Occuper à nouveau renforcera la légitimité de notre action en montrant qu'il ne s'agit pas d'une bonne occasion mais d'un problème général: tous les espaces vides sont à tous. L'immeuble de la rue Guillaume Tell est plein : nous vous invitons à remplir d'autres vides. Un rendez-vous est fixé tous les jeudis à 18h30 à Rive pour des manifestations, actions et occupations. Ouvrons des brèches jusqu'à ce que le mur tombe.

Squatter est à la portée de tous. Je dirais même que c'est la chose la plus simple au monde puisque chaque être humain naît squatter.
Si vous êtes locataire, il vaut mieux agir de concert avec des voisins. Les frais de construction de votre immeuble ont certainement été amortis depuis longtemps. Cessez de payer d'absurdes taxes sur votre logement et gérez l'entretien et la vie de l'immeuble vous-mêmes.
Les appartements vides ne sont en général pas verouillés. Il est facile de les ouvrir avec un pied de biche. Il n'y à plus qu'à changer la serrure et à s'installer.
Mais que diriez-vous d'une vieille usine? Avec des amis, racontez-vous vos utopies, puis passez aux actes, et tant que ce genre d'occupations ne sera pas normalisée, profitez du mouvement, occupez un jeudi.

HAINE BRIGADE - KOCHISE - MALOKA - LA FRACTION - MAMBASSA BB

HAINE BRIGADE - KOCHISE... split CD en soutien à MALOKA

Kochise Ce CD réunit le LP de Haine Brigade "Sauvages" (1987) et le premier LP de Kochise "Là où dansent les morts" (1992), tous deux épuisés en vynil. Le copieux livret explique la démarche du disque, présente les deux groupes et reprend les paroles des morceaux. Important: ne payez pas plus de 45 FF (dans notre VPC, il est à 250 BEF)

L'asso dijonnaise Maloka existe depuis plus de 10 ans, avec l'intention, durant toute cette période, d'étendre et de faire partager les luttes et combats du milieu autonome, libertaire. Distribution des productions de groupes de cette mouvance mais aussi et surtout de tracts, brochures, livres, sur les actions et réflexions locales, nationales et internationales des luttes engagées ou futures.

Maloka organise aussi régulièrement des concerts qui permettent à ces groupes distribués de rencontrer les personnes qui se sentent impliquées dans ce milieu (Ils ont par exemple invité trois fois René Binamé à Dijon, dont la dernière le mois dernier à l'Espace Autogéré des Tanneries). Reste encore la parution d'une feuille d'info et d'un catalogue informant des activités de l'asso.

Haine Brigade Enfin, l'asso possède un local où se tiennent des permanences hebdomadaires ouvertes à tous, des soirées thématiques, des discussions, des projections de vidéos, un infoshop et un resto végétarien. Les gens de Maloka sont donc, même si le terme leur déplaît, propriétaires de ce lieu acheté 360.000 FB en juin 97 grâce à la solidarité de groupes, d'assos, de personnes. Sans eux, ce lieu n'existerait pas car Maloka ne possédait pas cette somme et se refusait de cautionner l'ignominie du système bancaire et de ses capitalistes taux d'intérêts. Les bénéfices de ce disque seront reversés à ces groupes, assos et personnes.

Le local libertaire est situé au n°61 de la rue Jeanin à 21000 Dijon. Téléphone-répondeur: 0033-3.80.66.81.49.

LA FRACTION

La Fraction Ils sont passés en Belgique début 99, entre autre à Liège, où on a craqué tant et si bien qu'on les a suivis à Anvers... Efficace, carré, emmené par une chanteuse qui a envoûté Marcor himself, ça possède l'énergie qu'on aime chez les autres plus une bonne louche de mélodies. C'est sorti chez Crash Disque. Ils sont en concert à Anvers le 24 avril avec Link (F) + Heimat Glück (D) + 30000 Kollegen (D) + Apatradi (Croatie) + Senseless (Croatie) + Cluster Bomb Unit (D) + Action Mutante (D) au Scheld'Apen (d'Herbouville kaai 36). Plus tard, ils repassent probablement par chez nous en juin, ne les ratez sous aucun prétexte.

MAMBASSA BB... La grande escroquerie de l'histoire

Mambassa Blues Band Rythmes endiablés, swing, trompette, twist'n'punk, ça sautille, ça bondit. En concert, ils jouent des chansons de LV88, des Ramones, des Brochettes, des Binamé, mais surtout les leurs, et ça le fait. Leur CD est un CD gravé (high tech !!!), le son n'est pas géant mais l'écoute reste agréable et le prix est carrément nain (100 BEF, disponible à notre VPC).

Ils aimeraient jouer (pour pas cher, à boire et à manger) dans votre cave, votre grenier, votre salle ou votre chapiteau. Contact : Pascal Piérard : 04-382.22.55)

NOS CONCERTS

Samedi 13 mars, MAZEE (B)

René Binamé + Choucroute + Disease + Freeminds? + Alligators 427 à la Salle Arthur Masson dès 17h00. Paf : 200-250 BEF. Infos chez Maxime au 060-399.555 ou chez Dédé au 060-34.50.12.

Vendredi 19 mars, BRUXELLES (B)

Les Slugs + Priba 2000 à l'Orangerie du Botanique

Samedi 20 mars, ARLON (B)

Les Slugs + Les Shériff + Spew Out... LE CONCERT EST ANNULE !!!

Samedi 10 avril, GENT (B)

Rockland Festival avec René Binamé + Mass Murderers + Antidote + Politik Gerbas au Democrazy (Citadel Park). Paf : 250 BEF. Camping gratuit. Et ça continue le lendemain.

Vendredi 23 avril, ANTWERPEN (B)

René Binamé + Dolby la Souris + Anaal Kabaal + LTS (F) au Scheld'Apen (d'Herbouville kaai 36). Il y a encore pleins d'autres groupes le lendemain.

Samedi 24 avril, NAMUR (B)

Les Slugs + René Binamé + Syphon Soul au Cinex (Rue Saint-Nicolas). Infos chez Romain au 081-56.85.91. Paf : 300 BEF.

Vendredi 14 mai BORDEAUX (F, Gironde)

Les Slugs à La Mac à Talence. Infos au 05-56491918

Samedi 15 mai FONTENAY-LE-COMTE (F, Vendée)

Les Slugs + Toxic Waste (à confirmer) + Doctor Blood + Swindlers à la MJC des Moulins Liots (rue du Gaingalet). Infos au 02.51.69.99.48. Paf : 30 FF. Possibilité de camping gratuit sur place.

Samedi 22 mai MONTPELLIER (F, Hérault)

Les Slugs à La Pleine Lune (2 Faubourg Figuerolle 34000 Montpellier). Infos chez TAF au 04-67.58.47.21

Dimanche 23 mai LYON (F, Rhône)

Les Slugs + Tagada Jones au Pez'ner (cours Léon Tolstoï 69100 Villeurbanne). Infos chez Preskovitch au 06-03.32.24.62.87

Samedi 19 juin, LA ROCHE SUR YON (F, Vendée)

René Binamé à Venansault avec Yalateff + Condkoïd + Papy Burning


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