2012 64
2007 63
2006 62
2005
2002 56
1996 30 29 28 27 26 23 22 21 20
J'en suis à mes vingt ans de concerts. Comment allons-nous fêter l'événement ? Je vous le donne en mille (soit dit en passant, mon prochain challenge est mon objectif 1000, 1000 concert punk-rock, en gros, avant l'an 2000, ça va le faire, je va le faire).
Pour arroser mon premier vingtenaire, et pour m'approcher de mon premier millénaire, j'organise une mini-tournée des Slugs, évidemment... Je vous invite à venir m'y offrir plein de chopes (ou des taf de pet ou d'la beuh d'Caen, mais pour ça attendez que je sois bien kerdji) en écoutant le plus agrico-destroy des orchestres de ska de la région wallonne qui est aussi le moins Karaoké des groupes wallons de la communauté française, sans mémé Loubard ni Michel Renard, mais avec...
LES SALES MAJESTES, de la banlieue de Paris. Pas de surprise pour ceux qui connaissent déjà leurs deux albums Bienvenue et No Problemo. Les autres découvriront le top du punk-rock français dans la lignée des Oth, Shériff, Parabellum et autres Cadavres. Les textes en français, sans concession et incisifs, sont envoyés par un chanteur à la voix bien placée soutenue par une base musicale énergique et carrée. Ils brûlent les planches avec une vitalité d'enfer.
LES SHADOCKS , entre Rochefort (10) et (cuvée de) Ciney. Ils sévissent en Condroz depuis au moins 3 ans. C'est cependant leur premier concert à La Zone et à Tournai. Ils y présenteront leur premier mini album mis en boîte l'hiver dernier chez Duke (studio Etages Ion, Bxl) et que vous pourrez trouver à mon stand.
TOXKAPP ! ils sont grand-ducaux et chantent en luxembourgeois. Fans de ska, ca ne s'entendait pas beaucoup à l'écoute de leur premier EP vynil 6 titres enregistré en mai 96, totalement DIY (pochette à la main ou photocopiée). Ils sévissent actuellement à cinq avec une saxophoniste et devraient bientôt rentrer en studio pour concrétiser leur style actuel. Groupe à suivre !
POPPERKLOPPER, trio de Trier (Trèves) en activité depuis 89. Punk's not dead allemand. Joue la veille de Tournai à Dunkerque. Deux albums et 300 concerts à leur actif.
Voici ce qu'on a pu lire à propos du dernier album des SLUGS, Kerdji mais impeccable, dans des revues ou zines aussi divers que Une Autre Chanson, mensuel consacré à la chanson française (pas à la variétoche, à la chanson dite de qualité), Devor Rock, zine gratuit qui se propose de dévorer le rock à pleines dents, No Governement, fanzine punk-rock de Reims, ou Worst, superbe magazine sous couverture quadri qui est aux punks, ce que tant d'autres sont aux boys-band.
Y a vrêmint qu'nos amis mes Slugs pou no-z-invanter un tit parèye... Qu'ils m'excusent pour ce wallon loin d'être aussi riche et correct que le leur !
Formule facile, mais d'application : ces joyeux drilles sont comme le vin, car leurs compositions bonifient avec l'âge. Et même si les goûts changent avec le temps et que votre serviteur ne se kerdje plus les cages-à-miel au punk-rock - ou si peu - ce nouvel album des Slugs figurera en bonne place sur ses étagères. Les paroles des seize plages de ce CD Aredje/Bang! se révèlent toujours amusantes et/ou pertinentes. Avant même l'écoute de Kerdji, nos lascars marquaient déjà un point grâce au morceau GSM dont le contenu lyrique sut m'esbaudir d'emblée ; je ne me prive d'ailleurs pas du plaisir de vous en livrer ici un extrait : " Comme un flingue à la ceinture - t'as vraiment l'air d'une enflure - Quand ça sonne tu es content - Tu dégaines triomphalement "... Yeah ! Sinon, l'on y parle aussi de la Marie-Jeanne, de la Vache folle (qui gigote mieux que les 2 Be 3, re-yeah !), de L'an 2000 ou encore, bien sûr, de la Pinte...
Musicalement, on constate également une nette évolution (dont une légère tendance vers la pop), ce à tous les niveaux. Et une autre bonne note pour ACD...çu qui aborde les arnaques politiques et... journalistiques (hic !) mais qui constitue surtout une sacrée parodie d'un groupe de hard-rock dont vous aurez deviné le nom - chapeau, les vocaux ! Résultat des courses, donc impeccable ! Un seul souhait : bonne continuation sur cette voie...
Olivier Briart
Ces joyeux drilles à l'humour corrosif nous reviennent avec 15 titres qui déménagent, entre burlesque rigolard et sérieux désabusé. Tout y passe, dont Bob, sorte de gadget mascotte belge dont les affiches sur les autoroutes m'avaient interpellé quelque part... la palme revient au titre Les lapins, une amusante métaphore sur les modes de vie urbains. Une fois de plus LES SLUGS ont su allier de très bons textes (en français et en wallon) et bonne zique. Bravo! Aredje
Arnaud
J'avais pas vraiment accroché en concert, juste après TAGADA donc c'est avec hésitation que j'ai écouté. Mon impression fut bien meilleure avec cet album. Sans être un fan assidu, les titres sont plaisants, espèce de punk rock alterno belge aux textes d'un humour très corrosif et cynique. Textes en français et en wallon qui déroutent à la première écoute, mais ça le fait.
Marc
Les inimitables Slugs sont de retour et même si cet album n'est pas leur chef-d'oeuvre (là je vote pour " Le tour du Monde en 80 jours " - épuisé !) il faut lui reconnaître tous ses mérites. Moi, qui ne suis ni pharmacien, ni lapin, qui ne me suis jamais retrouvé dans la peau de Bob, qui ne possède ni GSM ni vaches folles, qui ne joue pas au Lotto et qui n'aime pas AC/D...çu, ceci fait mon petit bonheur. Car, j'adore Marie-Jeanne, une pinte, le pogo et entendre chanter leurs trucs déconnants me défoule ! Même si après trente minutes je passe à d'autres choses. (Eux, ils passent au bar l). Mais derrière cette musique punky-ska-funky et ses textes idiots, marrants, débiles aux accents parfois irrésistibles, percent de tristes réalités, reflet exacts de notre civilisation. Certaines phrases bien sentie font mouche (Le pharmacien, Ric et rac, L'an 2000) tandis que d'autres lacèrent les pans de cette société de plus en plus vacillante. Cette société du pain et des jeux qui nous ensevelit. Sous leurs airs d'éternels déconneurs, ils frappent souvent très justes. Mais ils n'oublient pas de nous projeter au plafond avec des titres tels que Une pinte ou Pogodanse. Et franchement j'espère que vous êtes comme moi. J'espère que vous pouvez varier vos plaisirs, frissonner en écoutant des choses aussi diverses que Blaggers, I.T.A., Pavement Black Heart, Procession, D.A.A.U., Motorpsycho ou Michael Brook... Et déconner avec Les Slugs, nom di djieu d'cint milliard !
On aura rarement eu autant de mauvais et de bon moments dans un espace et un temps aussi réduits... Un fabuleux concert et une fabuleuse prise de tête, un méga-festival à l'ambiance cool, cool, cool bousillée par un service de maintient de l'ordre pire que dans le pire de vos pire cauchemars (matraque, lacrymo, uniforme, manche de pioche, oreillettes,...), une bande de copains keupons rêvant d'un grand festival dans leur région escroqué par une bande de requin de l'organisation d'événement (tout et n'importe quoi, 2 be 3 et festival punk, c'est du pareil au même, un simple prétexte à billetterie)... Il y a beaucoup à dire, beaucoup de leçon à tirer, ce sera le sujet principal du prochain AREDJE...
Le CD de Noël que nous offrions l'année passée au concert de Noël est épuisé depuis longtemps et c'est dommage. On prépare un repressage mais en version boostée avec en prime les titres de René Binamé des disques de Guy Betès de 91-92-93-94, mais aussi ceux de la compil La Famille, ou encore celui de la compil Méfiez-vous des champignons (sortie chez Crash Disques je ne sais plus trop quand et épuisée, je crois), plus une version inédite du Noordzee Blues plus un mix inédit de J'entarte, si on le retrouve. Finalement, ce sera une véritable compil des titres éparpillés jusqu'alors un peu partout.
Il y a un bon paquet de nouveaux CD dans le catalogue Chal é Asteure, en direct d'un peu partout en France et du Québec...
Les ZABRISKIES et les PARTISANS sont infatigables, ils sortent des disques comme d'autres sont curé, non, je veux dire, comme d'autres changent de chemise, enfin zut, ils en sortent beaucoup, quoi... Et c'est tant mieux, qui s'en plaindra.
N'aller pas chercher la compatibilité radicale qu'il affiche dans leur musique, autant les Zab sont punk, autant les Part sont ska. Cherchez plutôt dans et derrière les textes et l'attitude. Voici un indice, une citations de François, le chanteur des Zab, parlant des Part : " ils sont beau, ils sont intelligents et leur joueur de foot préféré, c'est Marx...", in Worst n°4. Un disque de fun et de combat...
Cette année, pas de festirock à Couterne mais les défunts et mythique couternois de QUARTIER LIBRE, la bande à Ponot (Fatou, à la basse et au chant) ont enfin sorti leur CD 10 titres. On y trouve divers enregistrements dont celui réalisé chez Duke. Ils sont venus chez nous plusieurs fois et ont même joué au Hop Festival, le seul, l'unique, celui de Clac-Boum à la Salle des Pères Franciscains à Marche en Famenne (voir n°1 d'Aredje) ! Le groupe qui offrait du calva au public, c'était eux ! ... un grand coucou à Zoé Ponot, née le 3 septembre 1998.
Tandis que Marcor fête ses 20 ans de concerts, DIALEKTIK RECORDS célèbre sa 20ième production avec une sorte de compilation-catalogue où l’on retrouve la plupart des groupes attaché de près ou de loin au label : ZABRISKIE POINT, LES PERFUSES, YALATEFF, DEAD END, KLUNK, SOURIRE KABYLE, PKRK, LES PLUS PLUS PLUS, ZAMPANO, HUMAN SPARK, LES PARTISANS, PUPPY BRAIN. Le prétexte, chaque groupe a enregistré un inédit et une reprise, le résultat est inégal mais il y a quelques perles...
Une compil live enregistrée principalement à Douai en octobre 97. En sortie de console, on n'entend donc pas le public. Pourtant la salle n'était pas vide, on y était. 66 minutes de musique pour 21 morceaux et 4 groupes : DISGRACE, TOXIC WASTE, FREEZE KIDS et PERFUSÉS.
Encore une production DIALEKTIK RECORDS que ce troisième disque et deuxième CD de YALATEFF, plus que sympathique, au titre et à la pochette bougrement tonique. Stopper les machines, je dirais même plus, stoppons les machines. A découvrir en concert le 4 décembre à Louvain-la-Neuve chez Zelle avec TOXIC WASTE et le lendemain à Lille au Rockline avec TARIF REDUIT et RENE BINAME.
Le nouveau groupes des deux guitaristes de feu HEYOKA. Mais la filiation n’est pas évidente. Les paroles sont en anglais et le punk est mélodique tendance hardcore. Et une fois de plus, c’est une production DIALEKTIK RECORDS, manifestement, Moreau ne suit pas le conseil des YALATEFF.
Il sont de Strasbourg. En anglais mais très bien musicalement. Proches de certains morceaux des BUMPERS, première période.
Reprenons mon récit là où je l’ai arrêté. Le 25 mars, nous faisons une table de presse AREDJE à l’Aéronef de Lille pendant la soirée presque 100% punk rock français. D’abord LES PERFUSES, c’est un des derniers concerts avec Body le chanteur. Puis PKRK qui ont malheureusement splitté pour de bon depuis lors. Et enfin PARABELLUM et tout le public reprend en choeur les paroles. La play-list est sensiblement semblable au live Post Mortem, enregistré à Marmande pendant leur concert de reformation. A la basse Roland est toujours là mais sera bientôt remplacé par Olive pour le reste de la tournée. En réalité la soirée n’est pas tout à fait terminée après les rappels de PARABELLUM car un groupe suédois SATANIC SURFERS, dans un autre registre (grunge punk ??) a le rôle ingrat de videurs de salles. Des 800 spectateurs pour PARABELLUM, plus des ¾ ont déjà déserté après 3 morceaux, nous nous éclipsons aussi.
Quatre jours plus tard, je retourne à Menin pour un concert de TOXIC WASTE prévu pour la sortie de leur album, Je ne suis pas un numéro, ... je suis un mouton. J’y retrouve Jeff (des SLUGS) qui connaît la région comme sa poche, boulot oblige. Malheureusement, il y a une grosse concurrence avec le foot (Note de Binam’... : tiens ?, c’est le même public ?), le beau temps et le lundi matin. Bref il n’y a pas beaucoup de monde et 999 qui doit terminer sa tournée annule en dernière minute son concert (coups de téléphone annonçant d’abord leur arrivée puis infirmant leur venue !). Du coup Mathieu rembourse tout le monde de 20 FF et tout le monde reste pour le concert de TOXIC WASTE. A la fin de leur set, je chope leur play-list où on retrouve les titres de l’album plus Téléviseur, 3BS et Come on Eileen, la reprise des DEXYS MIDNIGHT RUNNERS.
Quelques jours plus tard au Kaputt à Bruxelles: AB IRATO a un nouveau morceau sur leur play-list. LES PLUCK se reforment (pour l’occasion) et leur concert est plutôt chouette. Puis c’est au tour des BINAME, en trio (sans Gamin). EsGibt a fort à faire avec les Derouff d’occasion mais est-ce Derouff ce jour-là ! La soirée s’achève avec un “ chanteur avec guitare sèche qui parait-il s’adapte à tous les publics. Ca a l’air de le faire car il reçoit le renfort de Binam’ à la batterie.
Le week-end suivant est 100% parisien. AREDJE + friends (Binam’, EsGibt, Myself et moi, Marteau, Jonathan, Peter et Elliot) débarquent en force au Bataclan pour le concert de LUDWIG VON 88. Prévoyant comme la cigale, nous avons nos provisions et passons entre les mailles des nombreux sorteurs fouilleurs de la salle. La mallette à T-shirt contient beaucoup de canettes et peu de T-shirt (NdBin : ne vient pas te plaindre si après ça tu te fait fouiller le stand par tous les S.O. de la planète). Heureusement car la bière locale est vendue à 25 Francs l’unité, en francs locaux donc français, soit 150 boules belges !!! Le stand de la mort est bien placé, à l’entrée de la salle près du bar, et plutôt bien visité. En avant-programme, on voit LES HURLEMENTS D’LEO (groupe à presque 10 sur scène) et LA RUDA SALSKA, nettement plus intéressant, qui interprètent les morceaux de leur album et quelques autres. Pendant le concert des LUDWIG, je ferme le stand et me rend dans l’arène. Je vois passer un Binam’ qui fait un stage diving puis un autre Jonathan et Marteau volant. EsGibt monte sur scène et chante Dans la forêt des BROCHETTES en duo avec Karim. Bref une bonne soirée où on a joint l’agréable avec l’utile. La nuit n’est même pas encore tombé à la fin du concert ! Le lendemain on reste à cinq dans la ville lumière mais on se sépare: les deux Binamé vont voir Serge Utge-Royo, le gars qui chante Juillet 36, au TLP. Les trois autres vont se perdre à Nanterre, on se croirait près de la gare de Rixensart ou d’Etterbeek. Au menu de la soirée, deux groupes dont je me suis empressé d’oublier le nom et l’existence et puis, enfin, miracle, vers 23 heures, voici LES +++ (prononcez LES PLUS PLUS PLUS). Wadesdat ? Et bien c’est un duo composé de deux frères qui jouent du punk rock accompagné d’une boîte à rythme. Je connais leur morceau inclus sur la première compil de COMBAT ROCK, la mythique Dites-le avec des fleurs, qui m’a fait connaître des groupes tels ZABRISKIE POINT, LES PERFUSES, INFRAKTION, HEYOKA et j’en passe !!! Leur concert est assez réjouissant et ils vont jouer plus ou moins leur album qui vient de sortir, intitulé Pour le meilleur... ou pour le pire ? (label Dialektik records et dispo au VPC Chal & Asteure). Leur set comprend une kyrielle de chansons d’amour ainsi qu’une reprise d’un morceau qui ne dit strictement rien à mes deux comparses de la soirée: Sugar baby love des RUBETTES.
Vendredi 17 avril, ZABRISKIE POINT joue près de Dunkerque. Binam’ étant en retraite studieuse avec Izou à Blankenberke, je le convaincs facilement d’affréter la voiture (Geoffroy et Myriam en plus) et nous voilà longeant la côte belge jusqu’à la petite cité de Gravelines fortifiée par Vauban connue aussi pour sa centrale nucléaire. A la salle, nous retrouvons toute la bande à Moreau et pendant la première partie (un groupe local plutôt métal dont le nom termine par A), j’en profite pour faire les “ échanges de la mort ” Dialektik contre Aredje. Pour le concert des ZAB proprement dit, reportez-vous à mes chroniques précédentes, les problèmes techniques en moins. Le concert est tout simplement très bien. Le set est toujours un mélange harmonieux des 4 albums. Nous avons droit à une reprise plutôt étonnante de Boys don’t cry des Cure (certainement plus speed que la V.O !). En quelques mots: une chouette soirée !
Sautons quelques concerts (OÏ POLLOI à Ypres, RATOS DE PORAO, AB IRATO à Liège) et nous voici le mardi 28 à Lille au Bunker, soit en pleine semaine. Bof a pris congé et m’accompagne jusque là-bas. Il fait beau, il fait chaud et on picole dans la rue avec toutes les têtes connues d’ici et d’ailleurs. TOXIC WASTE fait la première partie d’un groupe qui n’est pas le dernier dans la liste de mes préférés, UK SUBS. Charlie Harper et sa bande (avec Alan Campbell de retour à la guitare) débutent ce mardi à Lille une petite tournée en France (6 dates d’affilée). Ils n’ont pas d’album à promotionner mais on trouve au stand un nouveau 45 tours 4 titres Riot 98 EP dont la pochette est ornée d’une photo prise live à Turnhout l’année passée pendant Warhead, sur laquelle on reconnaît les fanzineux Steff, Cindy (Protest) et Christophe (Génération No Future) mais pas moi parce que je n’étais pas au bon endroit au bon moment. Ce 45t pour les collectoreurs est dans la lignée des autres singles du groupe: cette fois c’est un vynil rouge. Le concert proprement dit se passe sans problème. 27 morceaux plus tard, le concert est fini mais nous avons eu droit au nouveau morceau UK Subversives et à plein de chansons de la première époque. Ah oui, une fois n’est pas coutume, je ne me suis pas endormi pendant le concert et j’ai pu en profiter jusqu’au bout, incroyable !!!
Le premier mai est la fête du travail, récupérée entre autre par le PTB, qui dans le cadre de sa foire annuelle à la VUB a invité THE KIDS à jouer 3 petits quarts d’heure entre deux autres animations. Les conditions ne sont donc pas les meilleures pour retrouver le groupe anversois que j’ai vu pour la dernière fois en fin 1980. Le groupe s’est reformé il y a deux ans, peut être poussé par la compilation CD qui reprend leurs deux premiers albums et deux morceaux. En tout cas, c’est les quatre du deuxième album qui sont sur scène et qui jouent d’ailleurs des morceaux de ces 2 albums et les reprises qu’ils jouaient déjà il y a 18 ans: 1 2 x u, If the kids are united et Blitzkrieg Bop. Le temps étant compté, ils font seulement quinze morceaux que je reconnais directement (PS: il y a longtemps que je n’avais plus écouté leurs deux premiers 33 tours). Musicalement c’est ok. L’ambiance, ce sera pour la prochaine fois.
Le 26 juin, je me pointe au Marktrock festival de Zottegem avec Binam’, Izou et quelques 2000 personnes. Après DE HEIDEROOSJES (groupe hollandais un peu “ punk ” MTV, du style reprise des RAMONES puis reprise des SPICE GIRLS en se foutant de la gueule mais...) et NOORDKAAP (on a du attendre la fin du set pour leur seul morceau potable, Ik houd van u, que les Binamé ont repris sur leur CD Saint-Valentin), la bande à Ludo Mariman (NDM: les chanteur des KIDS) a repris le rôle qu’il tenait en 80 : tête d’affiche de festivals en Flandres. La play-list est étoffée et mon avis n’a pas changé. J’aime.
Bof et Joëlle m’ayant dégotté une invit, nous nous retrouvons au Riverside festival à Esneux. Nous vivons une superbe journée de mai pleine de soleil et tout (NdBin : de nana, darladirladada ?). Bref un temps idéal pour s’en jeter de nombreuses (NdBin : chopes, j’imagine, assez assez gué gué ?). La journée est longue car seul THE EXPLOITED nous intéresse et malheureusement ils jouent en fin de festival après des tas d’hardcoreux. On m’a vu sur scène faire un stage de la “ mort ” après avoir confié mes lunettes à quelqu’un de confiance. Vu mon état, le concert de la bande à Wattie et son frère à la batterie me parait très bon. L’après-concert est plus que marrant. Pendant les rappels, je tombe sur Azill qui me suggère d’aller faire un petit coucou aux exploités dans leur loge. Malgré les cerbères gardes-barrières, nous improvisons une mini-interview du groupe. Wattie a vite compris ! Par contre le guitariste, bien sympa ou bien patient, répond à mes questions traduites de main de maître par Azill. Hélas, mes notes vont s’avérer illisibles !!! Sachez que le groupe se rappelle de quelques bastons après leur concert à Anvers en 88 et qu’un nouvel album est prévu pour la fin de l’année 98.
Mercredi 20 mai (la veille d’un jour férie), les BINAME jouent à Houdeng-Goegnies près de La Louvière après KIKUNPAÏ et un débat politico-social sur les exclusions arbitraires de chômeurs, ayant préféré profiter du soleil et des derby pils, je n’assiste pas aux prises de tête multiples des berdeleurs. Vers 21h, les concerts débutent avec presque un autre public. Roberto d’Orazio m’achète un 45t Foule sentimentale et reconnaît quelques uns de ses camarades sur la pochette ! Pas de souvenir précis des deux groupes mais ça l’a fait.
Le beau printemps continue durant tout ce mois de mai et ca tombe bien car je fais mon pèlerinage habituel en Normandie. Week-end des plus sympa où je retrouve toute la bande Couterno-Briouzaine et cie. J’insisterai surtout sur l’accueil grandiose de tout le monde. Vous savez déjà que j’y ai réalisé une longue interview de Schultz de PARABELLUM. Sinon, ce vendredi 22 mai, c’est la troisième édition du Festival ART SONIC, remember la première édition avec LES SLUGS, LUDWIG VON 88 et aussi LA RUDA SALSKA. Cette année, encore un mélange punk rock et ska avec LES PARTISANS, CHARGE 69, PARABELLUM et PERSIANA JONES d’Italie. Je rate le premier groupe ZONE AFD pour cause d’interview. LES PARTISANS viennent de Lyon et ont un CD et quelques autres pièces dans leur discographie, dont certaines sur des labels non-francophones. Ce n’est pas la première fois que je vois CHARGE 69. Gilles est leur troisième chanteur et certainement le bon. En tout cas, c’est lui qui chante sur le CD Apparence jugée sorti sur Combat rock. Caps et Richard, respectivement bassiste et guitariste, ont tous deux officié longtemps dans feu PKRK. PARABELLUM sont égaux à eux-mêmes, sauf que Schultz finit le concert presque sans voix et ils ont donc abrégé les rappels. Les turinois de PERSIANA JONES terminent la soirée avec leur ska endiablé et un peu cuivré, mais vachement sket aussi. Bref l’idéal pour des fans de ska et de punk. Je n’en ai pas tout à fait profité mais tout le monde m’en a dit du grand bien. A part cela, j’ai discuté un petit moment avec Jeff Le druide, mixeur pour la tournée de PARABELLUM, qui me donne des nouvelles des SHERIFF. Le nouvel album est prévu pour l’automne 98 et sera intitulé Électrochoc.
Le mois s’achève et le nouvel album des SLUGS, Kerdji mais impeccable, est un peu en retard pour une bête raison technique. Il n’est donc malheureusement pas là pour sa présentation officielle dans un lieu bruxellois tenu secret mais où tout le monde était cordialement invité après un petit coup de fil au 02/ 537.79.80. Les invités ont droit à un nouveau set qui comprend ce soir là la totalité des morceaux du CD ainsi que trois anciens. Von instaure un petit jeu: barrer chaque titre du CD (dès qu’il est joué) de la liste des morceaux, liste qu’on retrouve dans l’Aredje spécial sorti ce soir-là. Le son est un peu limite mais les morceaux semblent avoir bien plu !
Le disque arrive quand même avant le 12 juin, jour du concert TOXIC WASTE, LES SLUGS, PARABELLUM, au Magasin 4 de Bruxelles. La salle est bourrée à créqua et le bars du rez de chaussette est ouvert. J’offre un petit cadeau aux 180 premiers spectateurs : un badge SLUGS (toujours disponible au stand et en VPC : 20 balles). Les ch’timis débutent la soirée vers 20h 30 et ils font à peu près le même set qu’à Lille et Menin. LES SLUGS jouent les morceaux du nouvel album qui est déjà adopté par les fans les plus proches. Mais il semble plaire aux autres, la preuve au stand où une bonne quantité de CD me sont achetés. Ponpon est là avec ses deux filles qui dansent sur le bar avec deux superbes T-shirt Hop taille mini.
Le lendemain, PARABELLUM joue à L’Entrepôt à Arlon en seconde partie d’un match de foot sur grand écran et petite TV noir et blanc au bar (NdBin : tiens ? c’est le même public ?). D’après mes souvenirs, les hollandais n’ont ni gagné ni perdu mais tout le monde s’en fout. Jean-Luc Clacboum est tout fou d’entendre un morceau du nouvel album des SHERIFF avant le concert. Les gars de PARABELLUM n’ont pas grand chose à foot du foutreball et vers 23 heures on passe aux choses sérieuses. Audric le jongleur de feu fait un petit show perché au-dessus d’un baffle pendant le premier morceau du concert. Au troisième morceau, le stage diving commence. Schultz très patient au début la trouve plutôt saumâtre quand il reçoit le pied de micro dans la gueule. De plus les cordes de ses guitares semblent très fébriles et cassent les unes après les autres, trois au total, heureusement que le road technicien préposé aux guitares est efficace. Le set est un peu plus court qu’à Bruxelles et le son moins bon.
LES SLUGS jouent dans le cadre des premières fêtes de la musique de Hannut le 20 juin, invité par Poreau ex IDLO et ex.... Slugs (en 82). Là aussi il y a concurrence avec le fout mais à une heure plus décente. Plusieurs autres groupes jouent dans les différents cafés de la petite ville. La soirée est sympa et le concert se termine par Gilbert, réclamé instamment par les “ tuweurs ”.
Vendredi 26, RENE BINAME joue au Centre Social à Bruxelles près de la porte de Halles. LES BUMPERS débutent la soirée et jouent un peu fort pour les voisins. Effectivement le niveau sonore de Jason et Constantin est plutôt élevé. Bizarrement, malgré R-man, les BINAME parviennent à diminuer la pression sonore, mais pas l’ambiance qui le fait, et allez !!!!!
Vous étiez tous là pour le festival de la grange à Marche le dimanche 28 et je ne dois pas vous rappeler les prestations de Disjonctor (en trois ou quatre parties), ni celle de KIKUNPAÏ, hyper crevé après x concerts d’affilée à Charleroi. Quant aux Binamé, vous avez tous vu Jeff des Slugs à la batterie pour la chanson du père Duchesne et EsGibt grimpant au-dessus de la remorque sous l’oeil inquiet de Jean-Luc Clacboum. Par contre, vous n’avez pas bu le maitrank de Jean-Luc Maitrank qui se trouvait dans le mazout d’R-Man. LES SLUGS ont joué évidemment en grande partie les nouveaux morceaux sans anicroche.
LES SLUGS terminent le mois par un court set à Louvain-La-Neuve, pour cause de retard dans l’horaire. Cinq groupes dont AB IRATO et KIKUNPAÏ les ont précédés dans la soirée.
MarCoR