2012 64
2007 63
2006 62
2005
2002 56
1996 30 29 28 27 26 23 22 21 20
Slugs et Disjonctor, même combat. Dérision, pêche, biture et tutti quanti.
Grâce à Cap'tain Igloo, les Slugs et Disjonctor sont des cousins. Binam' fut occasionnellement batteur de Cap'tain Igloo, et Jef en était le guitariste permanent. Bal Muzette, le batteur fou de Disjonctor (mais aussi de Dust et de l'un ou l'autre orchestre bavarois ou chorale d'église) fut aussi celui de feu-Paswaar et les les Bschrouiks, de feu-Vladimir et les Aérosols et encore de Cap'tain Igloo.
Un CD de Disjonctor est en préparation, déjà enregistré, déjà mixé mais pas encore emballé.
Le concert du mercredi 20 mars au Foyer de l'ULB s'annonce déjanté, disjoncté, burlesque. Ne le ratez pas !
Heyoka, un mot indien (sioux) qui signifie "clown sacré", le fou, l'idiot du village, celui qui fait tout à l'envers mais est respecté comme tel, l'envers de la médaille, celui qui brise les valeurs établies, l'anticonformiste. Tout un programme. On a flashé sur le reprise du chant révolutionnaire (tiens!?) chilien "El pueblo unido"(jama sera vencido), on espère qu'il la joueront au Magasin 4 le vendredi 22 mars, et on essayera de repérer les accords.
Gibt Es? Autobio.
EsGibt en concert à Bruxelles le 14 mars. Récapitulons.
J'ai acheté mon premier synthétiseur en 1983. J'agrémentais mes diapositives de vacances d'éléments célestes analogiques: vent, pluie, orage, arc-en-ciel, sans oublier le gazouillis des oisillons. Dès l'année suivante, avec un ampli à la fenêtre de ma chambre, je défie le monde. C'est un succès: le voisin d'en face cherche dans le ciel l'hélicoptère qui sort de mon Moog MG-1. En 1986 -année de la bière- se forme ES GIBT TRUNCHEON, avec quelques camarades de classe. Notre premier concert a lieu en été 1986, dans la veine Electro Body Music, comme on disait (FRONT 242, à;GRUMH...). Nous participons à diverses compilations vinyles, K7 et CD, jusqu'au CD de La Famille, en 1993 (voir VPC). Je claviérise aussi pour Coton Tige, computerise pour Les Brochettes, et rejoins les Binamé.
Seul survivant du !E TRUNCHEON de '86, je m'adjoins un acolyte percussif pour quelques concerts. Sur ces entrefaites, on m'affuble du surnom EsGibt, sous prétexte que Jean-Christophe-Paul-Serge-François-Marie, c'est trop long. CQFD. Do-it-yourself et Home-studio furent alors les mamelles de mon repli sur la recherche de sons, avant de ré-attaquer, ces dernières années, la construction de morceaux. Sur cette base ont eu lieu quelques prestations scéniques dans une formule minimaliste, alliant tripatouillage sur un 4-pistes et synthé saturé: au Bezet (Bruxelles), à Waha, le 23 février dernier, avec Marcor très concentré sur ses mots croisés. Et ceci dorénavant sous le nom compacté d'EsGibt, à ne pas confondre avec EsGibt. Un CD est en projet.
Nous ressortirons de notre tanière le jeudi 14 mars tout proche, à Bruxelles, pour un exceptionnel concert gratuit, accompagné de projections vidéo & film. Cela se passera au Capricorne, bar convivial et orgiaque ouvert jusqu'à la fin du mois, jeu-ven-sam dès 21h30 (centre ville, 8 rue d'Anderlecht, place Fontainas au pied du bâtiment de la CGSP, prémétro Aneessens).
EsGibt...
Dans le courant de ce mois, le CD Vocations (fraîchement re-pressé) fait son come-back chez les disquaires, via la distribution Aredje. Avis aux amateurs de ce 28 titres toujours délectable, à base de jus binamesque concentré (puisque je vous le dis).
Scoop. Pourquoi ne sommes-nous plus distribués dans les FNAC du pays? Comme dit précédemment, Aredje distribue ses productions dans un souci d'efficacité: tenter d'être en permanence en rayon dans une liste déterminée de magasins; mieux contrôler le prix final. Cela n'est bien sûr possible qu'avec la collaboration des disquaires concernés. Et les plus gros poissons ne sont pas les meilleurs commerçants...
Depuis le mois de décembre dernier, nous effectuons des démarches auprès du siège central de la FNAC afin de leur fournir nos disques, comme ils l'étaient par Big Bang. Tout fournisseur doit en effet obtenir un numéro de référencement auprès d'aigres comptables hermétiques à l'art, avant de pouvoir honorer la commande d'un magasin FNAC. Bien que les responsables de rayon ne demanderaient pas mieux que d'être à nouveau approvisionnés, l'Administration fait montre d'un burlesque kafkaïen, et retient notre dossier dans "une pile d'un mètre de haut"(sic). "Agitateur culturel depuis 1954"selon la pub, la FNAC n'en est pas moins sélective suivant des critères assez obscurs (ici, des groupes qui se vendent sont déboutés lors d'un changement de distributeur).
Pour bien d'autres disquaires, qui font le choix de présenter une sélection de labels et groupes "alternatifs"aux côtés des inévitables tubes mondiaux, "l'agitation culturelle"est un atout face aux gros poissons, pas un slogan creux. (Voir la liste mise à jour). A l'opposé, depuis quelques années, des supermarchés alignent en rayon les plaques les plus vendables du moment ("Pub TV"): ils n'offrent aucun service, ne prennent aucun risque, et hypothèquent la survie des vrais disquaires.
A bon entendeur...
EsGibt
Pourquoi ce nom de PRURIT? A mon avis, ils ont la gratte qui les démange, alors ils la gratte un peu, beaucoup, passionnément, et même à la folie. Dans leurs influences, ils citent quelques sommités respectables: Exploited, Therapy, et Binamé, ces derniers sans doute pour le côté convivial et sympathique de tout le bazar, puisque je vous le dis. C'est punkoïde, endiablé et adrénalinogène, et ça vous aligne 6 titres tout frais sur K7. Celle que nous avons reçue s'intitule "Nous vous aimons tous", pour la vôtre, je ne sais pas. A quand un contrat chez Habay-Productions, aux côtés de Dorothée à qui un bon p'tit pogo ferait le plus grand bien? PRURIT: R.Paul, Rue du Termes 27, 6720 Habay-la-Neuve.
A dater du 1er mars, les codes postaux bruxellois ont connu quelques modifications, en vue de les accorder aux limites des communes, à certaines exceptions près. Nous avons tenté de mettre notre fichier à jour. Au cas où une erreur figure sur votre étiquette-adresse, faites le nous savoir via notre fort convivial répondeur interactif (02/537.79.80, voir mode d'emploi dans ces pages).
Bavure, n.f.: acte de violence des forces de l'ordre qui s'avère peu télégénique. On invoquera la légitime défense, et l'on recommandera aux responsables d'agir à l'écart de témoins civils.
1995, bon millésime. A Namêche, les gendarmes bastonnent pour un mégot de joint. Classé sans suite. Dans le Hainaut, pour un tas de sacs-poubelles impayables, les gendarmes tabassent dans les bistrots. A Liège, au cours d'une mièvre promenade estudiantine, les gendarmes chargent à cheval. A Zaventem, boucliers et matraques encerclent des agités irrespectueux des consignes syndicales. A Molenbeek, les gendarmes tirent. Ce sont les émeutiers que l'on condamne, lourdement.
1996, prometteur. A Charleroi, les gendarmes tuent. Une voiture vaut une vie. L'enquête débute par ses conclusions: l'immunité des meurtriers.
Des charges au sabre du 19e siècle, des morts de Grâce-Berleur en 1950 jusqu'aujourd'hui, la "bavure"a acquis ses lettres de noblesse. On voudrait croire au dérapage, mais nous jouons tous dans le même Spectacle, à la Moralité douteuse. La démocratie actuelle crée les conditions de la violence sociale, commandite la répression et ses avatars spectaculaires, puis se drape au besoin dans son humanisme offusqué. Les médias ne prenne même plus cette peine.
A force d'excès de zèle aux allures de guérilla, les gardes-chiourmes de l'Ordre Public risquent bien de trouver à qui parler. L'Ordre social ainsi maintenu n'est décidément qu'une précaire illusion de Paix sociale...
EsGibt
[paru dans Le Vif-l'Express, Le Soir, République et Alternative Libertaire; comme quoi, ça n'est pas bien méchant.]
Dominique Laroche, fidèle lectrice qui nous pardonnera le présent hommage, a raflé tous les prix du 10e Tournoi de critique cinématographique, qui s'est tenu le 28 février dernier au vénérable Théâtre St-Michel à Bruxelles, avec le film "Funny Bones"de Peter Chelsom. Outre le Prix du Jury des Jeunes et celui de l'Association des Parents, Dominique Laroche écope du Premier Prix, la contraignant à fréquenter le bétonneux complexe Kinépolis pendant un an, et à emballer son poisson dans La Libre Belgique pendant six mois... Mais il y a une justice: le Prix du Public lui procure un libre accès d'un an au Musée du Cinéma (rue Horta à Bruxelles), dont nous ne pouvons que recommander l'excellente programmation (et les places à 50/80 fr). Bravo.
EsGibt