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Ce mois-ci, on se tait et on écoute ce que les autres disent de nous. Voici donc un numéro spécial Guy Betès et ses Orchestres en forme de revue de presse internationale.
Mais on évacue d'abord en quelques lignes les infos du jour. Les Jeunes ont jeté leur boîte à rythme à la poubelle et se sont acheté un batteur nommé Tristan. Un petit moins pour les marchands d'électronique, mais un grand plus pour Les Jeunes. Duke a la télé. Plus que quelques semaines et le guitar-hero des Slugs sera papa. Voilà une année qui commence en beauté. Je vous la souhaite pleine de fleurs et de bonheur.
BINAM'...
Et bien malin qui peut prédire s'il ressuscitera au terme de cette année nouvelle. Quoi qu'il en soit, merci à tous ceux qui sont venus s'en payer une bonne tranche avec Guy Betès et ses délires collectifs.
Parlons d'abord de nous. Pour l'occasion, nous avions ressortis nos costumes de nains de jardin, nos guirlandes clignotantes et nos morceaux de Noël des années précédentes. Est-ce pour cela que ces trois concerts nous ont semblés être nos meilleurs depuis un bon bout de temps? Qu'importe, mais cette autosatisfaction est foutrement agréable.
Le conditionnel s'impose quand il s'agit de s'auto-féliciter, il serait parfaitement incongru quand la cible de l'éloge est extérieure. Prenons notre souffle et affirmons le haut et fort: Raymonde et les Blancs-Becs, joyeusement efficaces sur scène, et non moins sacrément sympathiques en dehors, nous manquent déjà. Il faut que cela se sache, dites-le à vos voisins, à vos amis, à vos parents, recopiez-le 27 fois (à la main je vous prie) et envoyez-le à 27 personnes tirées aux hasard dans l'annuaire (ne courrez pas le risque de voir s'abattre sur vous et vos descendants la malédiction du phacochère). Voilà des hexagonaux que nous reverrons avec plaisir, de fait. Et s'il le faut, nous irons les voir chez eux.
En attendant, tous à nos lecteurs de CD pour se réécouter "Tout le Monde à l'Usine", l'excellent dernier opus de Raymonde, disponible par le VPC Chal é Asteure (comme d'ailleurs le maxi-CD Guy Betès '94, pour les retardataires) et bientôt aussi chez vos disquaires via Big Bang, notre distributeur chéri.
Et les Jeunes? Hein? Les Jeunes? On croyait les connaître par coeur. On n'attendait aucune surprise. On savait qu'il avait échangé leur boite à rythme contre un batteur humain. Mais jamais, non jamais, nous n'avions pensé que cela apporterait tant au groupe. Il en est défiguré, pardon, transfiguré. Bravo.
$sGibt... et BINAM'...
Suite et fin, si tout va bien.
Rappelez-vous, en pleine face de l'AREDJE de décembre fut sans vergogne agrafé un petit feuillet d'un jaune alarmant. Nous y narrions brièvement quelque mésaventure de vol de matériel musical, sonnant le tocsin et appelant à l'insurrection populaire. Il ne s'agissait ni de dénoncer des coupables ni de les châtier mais tout simplement de récupérer les indispensables instruments volés. Et c'est bien cela qui a pu se produire dans les dix jours qui suivirent, en partie par hasard, en partie parce que la Wallonie est un grand village quand même truffé d'amis, si, si. Rien n'y passe vraiment inaperçu, en particulier pas du matos gracieusement "lancé de la scène par un groupe américain à la fin de son concert"(sic). Quant au cachet subtilisé, il a sans doute été jeté dans un Bingo local par un groupe monégasque, à moins qu'il ne soit parti en fumée dans l'un ou l'autre coffee-shop.
Les leçons à tirer de ce genre d'événement sont malheureusement quasiment nulles. Côté chapardeurs d'abord. Si à 18 ans, on vient glandouiller dans une Maison des Jeunes du coin avec son argent de poche tout en cassant de la bagnole sur le parking, c'est qu'on n'en a pas grand-chose à cirer de ce que les autres y font: les animateurs du lieu, les jeunes, les groupes. Inutile donc de se gausser des leçons que nous leur assénerions entre quatre yeux; inutile également d'espérer que maréchaussée, juge ou matons les éclaireraient davantage sur la connerie de leur geste. Si je méprise ces petites canailles de ducasse, c'est surtout parce que la lâcheté et la stupidité de leur méfaits laisse à penser qu'un jour poussés par la faim, ils voleraient plutôt leur voisin d'infortune qu'un nanti repu, gaiement dévalisable.
Du côté des dévalisés, les leçons sont tout aussi pauvres. Les MJ n'ont pas à monter la garde sur leurs parkings, et nous n'avons pas à succomber à la paranoïa sécuritaire (charger-décharger le matos plus qu'il ne le faut déjà, enfermer Marcor dans la camionnette pour qu'il aboie en temps utile, voire installer une alarme qui hurle bêtement dès qu'on pisse sur une roue). Deux autres anecdotes de la même veine, survenues peu après, me dictent également plus de questions que de réponses.
Lors d'un concert en région namuroise, un des membres du premier groupe de la soirée (ne faisons aucun cas du nom du groupe à oublier au plus tôt), mis dans une fort méchante humeur suite à divers problèmes de sono, a 'malencontreusement' emporté un de nos amplis en embarquant leur matériel. Il ne fut récupéré qu'au cours de la nuit, trônant dans leur local de répétition... Dans le même style, le batteur de Hiatus s'est fait dépossédé de toutes ces cymbales dans les coulisses d'une salle de concerts. J'ajoute que les organisateurs ne sont absolument pas en cause. Dans la surenchère de la suspicion générale, des cadenas, des gardes et des brigades canines, tout le monde est perdant. Ce qui est affligeant, c'est que l'on porte atteinte à une déontologie de base sans laquelle il n'est pas possible de faire des concerts.
Pour un groupe qui joue régulièrement, perdre quelques câbles à chaque prestation se chiffre vite en milliers de francs. On compte forcément sur une certaine communauté d'intérêt et d'esprit entre les groupes, ainsi qu'avec le public, dont on peut penser qu'ils s'estiment tous concernés par le joyeux déroulement des festivités. Il serait inconcevable de ne plus pouvoir quitter son matos des yeux une fois passée la porte (blindée?) du local de répétition. Sans vouloir toutefois décevoir les mélomanes qui nous lisent aux toilettes, loin de nous l'idée de nous décourager pour quelques pets de mouches. Par ce petit billet d'humeur, nous voulions simplement souligner que monter sur scène dépend de tant de gestes hasardeux que la bienveillance collective est un à priori indispensable. S'il on y croyait plus, et s'il fallait s'enchaîner sur scène à la moindre pédale disto, on arrêterait tout de suite. Ce ne sera pas encore le cas pour 1995 que je vous souhaite sans regret et sans espoir, résolument trépidante et jubilatoire.
$sGibt...
PS: Rien ne semble avoir disparu au cours de la tournée de Noël, si ce n'est quelques neurones et cellules hépatiques.
PPS: Si vous projetiez de cambrioler chez Marcor pour l'un ou l'autre CD de UK Subs, c'est trop tard, le méfait vient d'être lâchement perpétré.
PPPS: j'aurais aimé ajouter un petit quelque chose mais EsGibt ne veut pas en entendre parler sous prétexte que c'est son article. M'en fout, c'est fait.
(BINAM'...
)
MARDI 6, BRUXELLES, FOYER ULB: concert de Saint-Nicolas avec René Binamé et les Roues de Secours + Les Slugs + Les Brochettes.
C'était écrit dans le dernier numéro d'Aredje et ça n'aurait pas dû l'être puisque le concert n'a finalement pas eu lieu. C'était écrit parce que fin octobre ce concert était sûr et certain. Par après les choses ont évolué et le concert a fini par être annulé, mais l'organisateur qui n'avait pas envoyé de communiqué de presse pour annoncer le concert n'en a pas envoyé non plus pour annoncer son annulation.
Malgré l'absence d'affiches et de tracts, malgré l'annulation annoncée dans Rock à Gogo et sur Radio Air Libre, vous avez été nombreux à vous déplacer. On vous présente nos plus plates excuses et on espère pouvoir à l'avenir éviter ce genre d'incident.
L'envie de jouer a malgré tout été la plus forte puisqu'un concert gratos de remplacement a été organisé en dernière minute par Jef, guitariste des Slugs et Bassiste de Cap'tain Igloo, avec ces deux groupes. C'était le 7 décembre, c'était à la MJ la Clef, c'était très chouette.
A ce jour, pas d'autres concerts de prévus au Foyer. On attend.
BINAM'...