2012 64

2007 63

2006 62

2005

2004 61 60

2003 59 58 57' 57

2002 56

2001 54' 54 53 52

2000 51 50 49 48

1999 47 46 45 44 43

1998 42 41 40 39 38 37

1997 36 35 34 33 32 31

1996 30 29 28 27 26 23 22 21 20

1995 19 18 17 16 15 14 13 12 11

1994 10 09 08 07 06 04 03

1993 02 01 00

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Aredje 10, décembre 1994

TROP, C'EST TROP!

Régulièrement, on constate que nos CDs se retrouvent en magasin à des prix farfelus.

Un peu d'explication: avant d'arriver dans les bacs, nos CDs passent chez nous puis chez Big Bang et éventuellement encore par un grossiste. Chacun des intermédiaires prend une marge bénéficiaire. Un exemple, le CD Guy Betès de cette année. Big Bang nous l'achète 126 frs et le revend 200 frs à votre disquaire qui devrait vous le vendre maximum 270 frs + 20.05% de TVA, soit 325 frs.

Où ça se complique, c'est qu'intervient la force de l'habitude. Le hic, c'est que le prix classique d'un CD 5 titres dans un boîtier d'album avec livret et tout et tout dépasse allègrement les 325 frs. Donc, si au moment d'étiqueter notre CD, votre disquaire laisse jouer ses réflexes plutôt que de calculer un prix de vente d'après le prix d'achat, il y a de fortes chance pour que le prix soit trop élevé sans même qu'il y ait volonté d'arnaquer.

Pour éviter ce style de dérapage, à partir de dorénavant, nous prendrons le temps de coller sur les boîtiers de nos CD un petit autocollant rappelant le prix maximum logique.

Jusqu'à présent, les victimes les plus fréquentes d'excès d'étiquetage sont les maxis-CDs "En mai fais ce qu'il te plaît"de Binamé et "XV"des Slugs flashés parfois à plus de 600 frs alors que le prix normal devrait être inférieur à 400 frs.

Qu'on se le dise, si on fait l'effort de vendre nos disques au prix le plus bas possible, c'est pour que vous les payiez moins chers, pas pour augmenter les bénéfices des disquaires...

Binam...

GUY BETES ET SES ORCHESTRES!

On ne va pas quand même pas vous raconter une fois de plus l'histoire de Guy Betès? Bien sûr que si! Mais brièvement.

1991: première apparition de Guy Betès et de ses Orchestres (René Binamé, Les Jeunes, Les Brochettes et Coton-Tige): un 45t avec une pochette en forme de sapin de Noël et une tournée de Noël (la Maison des Jeunes de Rixensart, la Casa à Louvain-la-Neuve, le Foyer ULB à Bruxelles, l'Usine à Genève, Le Pôle à Nivelles et la Zone à Liège).

1992: on prend les mêmes et on recommence: premier CD et deuxième tournée (l'Ecume des Jours à Louvain-la-Neuve, le Château Saint-Roch à Ciney, le Foyer ULB à Bruxelles, le Bar de la FUCAM à Mons, Le Pôle à Nivelles et Le Moderne à Liège).

1993: toujours les mêmes sauf Coton-Tige qui a splitté entre-temps: deuxième CD et troisième tournée (les Casemates à Mons, le Bulten à Bruxelles, le Foyer Jules Bodart à Namêche, le Moderne à Liège et la Faune à Marche-en-Famenne la salle des fêtes de Humain).

1994: Guy Betès revient mais change d'Orchestres, plus de Brochettes mais Raymonde et les Blancs-becs prend le relais. Et un troisième CD et une quatrième tournée.

Si vous lu l'Aredje n°9, vous pouvez sautez le paragraphe suivant ainsi que le dernier, sinon vous auriez pu ne pas lire celui-ci.

Le CD commence avec Raymonde et "C'est pas Noël pour tout le monde", un reaggae-ragga-trash assaisonné de chant grégorien. Il continue avec les Jeunes, le désabusé "Pas de Cadeau"qui nous résume leur philosophie de la vie et le paillard "Beautiful time"où le Docteur Claus nous revient en pleine forme (Aïe). Pour finir, René Binamé nous sert les mémoires cyniques d'un marchand d'armes dans "Le père Noël est un bordure - folklore syldave"(ceux qui étaient à l'anniversaire de la Zone le 8 octobre dernier ont eu droit à sa première exécution live) et une reprise des Wampas, le mystique "Ce soir c'est Noël"(que ceux qui ont vu Binamé en concert de Noël en 92 et 93 connaissent déjà).

Les concerts. Cette année, les Orchestres de Guy Betès seront le jeudi 29 décembre à Charleroi à l'Eden et le mercredi 28 décembre à Liège au Moderne (pour la troisième fois). Hors frontière, nous serons le samedi 23 à Genève à l'Usine (pour la deuxième fois).

Pour les concerts belges, le prix est fixé à 280 frs en prévente et 350 frs sur place. Les préventes sont déjà disponible ou le seront bientôt, à peu près partout où on s'attend à les trouver mais peut-être aussi ailleurs (c'est pas très précis mais au moins c'est vrai).

Le système spécial est évidemment à votre disposition. On rappelle le principe: vous versez 280 frs dans une agence de la CGER sur le compte 001-2340944-22 de René Binamé avec en communication GUY BETES A LIEGE ou GUY BETES A CHARLEROI, le reçu du dépôt tient lieu de billet de prévente.

Dernier détail, mais d'importance, pour nous en tout cas. Nous avons besoin de sous, de vos sous, pour payer le disque. Si vous voulez l'acheter, n'attendez pas. Pour nous, le plus tôt sera le mieux. Si vous n'avez pas ceux de 92 et 93, complétez votre collection. Si vous avez l'habitude d'enregistrer nos CDs chez votre voisin, faite un effort et une exception. De grâce, pillez le VPC. Merci! Merci! Merci!

Binam...

"JE VOUS AI COMPRIS!"(DE GOL)

Petit traité de récupération binamesque à l'usage des étudiants en colère.

Le jeudi 10 novembre prochain (ou dernier, tout dépend de quand cet Aredje arrivera chez vous), à la demande d'étudiants de l'ULB, René Binamé se produira en concert à Bruxelles (square de Jamblinne de Meux à 17h), avec les Slugs (16h) et Peek-a-Boo (18h), dans le cadre de l'arrivée des cyclistes protestataires contre le décret Lebrun. L'estudiantine randonnée-relais partie de Liège sera passée par Namur, Charleroi et Mons. Pas de panique pour nos amis mosans, ce n'est pas à vélo mais en minibus que nous nous rendrons le soir même à Anhée pour y jouer comme prévu en la salle Dieu-Patrie.

Alors, pour René Binamé, une manifestation étudiante, est-ce une occasion parmi d'autres de se montrer et de sketter des crass'pintes? Ce n'est heureusement pas que cela. Dans le groupe, on est passé par le secondaire, l'unif, ou l'enseignement supérieur... mais finalement peu importe: le raz-de-marée provoqué par le décret Lebrun, à travers la question de la qualité de l'enseignement, nous concerne tous.

Des calicots caustiques au jubilatoires tartes à la crème, toute vague de protestation est révélatrice de rapports de forces, de motivations, de fonctionnements, de l'attitude des forces de l'ordre, et de la presse. Cela a déjà tout lieu d'intéresser le citoyen à l'esprit critique pas trop endormi. Dans le cas du décret Lebrun, bien des enjeux rentrent en ligne de compte. De plus en plus de gens s'accordent sur les critiques à lui adresser, sous la pression de la rue. Si un tel projet a malgré tout réussi son parcours dans les institutions, ce n'est pas à cause du seul ministre Lebrun: en particulier depuis le vote, les manifestants ont naturellement tourné leurs protestations vers les partis de la majorité gouvernementale en Communauté française, PS et PSC. S'en suit une partie d'échecs politicienne pour savoir qui, de l'opposition ou du PS, va pouvoir tirer la couverture à lui, qui saura "parler aux jeunes". Di Rupo et son noeud-pap' ou Laurette Onkelinckx, en court-circuitant le contre-décret de l'opposition Ecolo-PRL?

Sachons garder la tête froide, à l'heure où tout le monde s'accuse de poujadisme anti-politicien. Un regroupement d'écoles supérieures du brabant wallon vient de placarder des affiches où sont caricaturés côte à côte Busquin (PS), Deprez (PSC) et Féret (FN), avec un slogan appelant à ne pas voter pour eux aux prochaines élections. Affiche très ambigüe: faut-il assimiler le mépris antidémocratique des PS-PSC vis-à-vis des protestations étudiantes, au mépris du FN pour la démocratie? Faut-il croire que le PRL ferait mieux, lui qui a déjà montré sa capacité à saborder l'enseignement comme les autres? Les étudiants sont vexés qu'on ne les consultent qu'aux échéances électorales: c'est judicieux de s'en rendre compte, mais il est regrettable que cette affiche n'en tire qu'un comportement à adopter... aux prochaines élections! Au lieu de poser la question de l'action politique, de l'engagement, de la démocratie directe, en dehors des élections et du jeu de la représentation.

En cause aussi, comme à chaque fronde, la légitimité des représentants estudiantins. On a entendu à plusieurs reprises les étranges déclarations du président de la Fédération des Etudiants Francophones, organisation qui monopolise les caméras, à propos de la "canalisation du mouvement". Cela se ressent fort dans les manifestations nationales où ils interposent un service d'ordre paranoïaque et pour le moins conformiste. Qu'en est-il dans les négociations? Ce problème se pose aussi au sein des écoles et unifs, comme à l'ULB où des étudiants mènent un travail virulent en marge de l'officiel "Bureau des Etudiants Administrateurs"fort soucieux de gérer le mécontentement. La phobie et le rejet de toute approche politique des problèmes est également assez préoccupante, comme s'il s'agissait d'office de politicaille et d'intérêts privés. Un ministre, un vote au Parlement, le financement public,... si ce n'est pas de la politique, faut-il aller dans les bistrots pour en trouver?

Nous nous sentons naturellement du côté de ceux qui protestent, pas seulement pour avoir quelques chaises en plus dans leur auditoire, mais surtout pour remettre en cause le fait que depuis des années, les ministres de l'Education ne sont payés que pour moraliser les restrictions budgétaires, comme l'écrit Chiquet Mawet dans Alternative Libertaire (nov. '94). La Communauté française est dans la dèche? Le Traité de Maastricht et le FMI nous intiment de raboter encore les dépenses publiques? Les banques qui ponctionnent les milliards d'intérêts de la dette publique pourront-elles passer les fêtes de fin d'années dans la dignité?

Quand il n'y aura plus de service public audiovisuel, que l'enseignement de qualité et l'accès à la culture seront réservés à ceux qui pourrons se le payer, il restera tout juste du fric pour acheter des armes aux autres. Ignorance, élitisme, société à deux vitesses, je vois les éminences brunes d'Agir et du FN se frotter les mains... Voilà rapidement brossées quelques réflexions qui nous amènent à soutenir par notre présence musicale une des manifestations contre le décret Lebrun. Amis de Viroinval, soyez raisonnables, si vous êtes les derniers à l'aimer, ramenez-le au pays avant que les tartes ne volent à nouveau bas! Et Hop!

ESGIBT...

ABONNEZ-VOUS

Qui reçoit Aredje? Pourquoi? Qui nous refile vos adresse?

Les abonnés, des fanzines, des animateurs de radio, des journaleux, des organisateurs de concerts plus quelques amis proches reçoivent tous les numéros, à peu de chose près un par mois. Cela fait à peu près 200 personnes pour le moment mais on attend toujours plus d'abonnés, d'amis,....

Les numéros spéciaux comme celui sur le quinzième anniversaire des Slugs, le disque papal de Binamé, le festival des Avins,... ou celui-ci sur le CD de Noël 94 sont envoyés à beaucoup plus de monde. Pour l'occasion, on ressort les adresses des gens rencontrés aux concerts, celles des utilisateurs du VPC, celles de ceux qui nous ont écrit un jour. Cela fait plus de 800 adresses, mais dont rien ne nous prouve qu'elles sont encore à jour ni même que les destinataires nous lisent. Finalement, les abonnés, c'est plus gai, ça nous coûte moins cher, il y a moins d'exemplaires à plier et surtout on sait qu'on sera lu, on peut au moins l'espérer.

Tout ça donc pour en arriver une fois de plus à vous supplier de vous abonner (11 frs le numéro). Ce mois-ci, c'est encore plus simple que d'habitude puisqu'on fourni même la formule de virement.

Binam...

QUAND BARF DEBARQUA AU BOTA...

Le 28 octobre passé, dans le programme des "Jeunes Désespoirs de la Chanson Française"présentés au Botanique, à Bruxelles, le groupe québécois BARF nous a succédé sur la scène. Basse-guitare-batterie-chant, recette simple pour une prestation qui nous a surpris par son énergie, bien plus que sur leur CD "Ignorance-Chaos-Suicide", à mon avis légèrement indigeste. Point de beuglements creux ni de poses de body-buildings pour soutenir au chant les rythmiques endiablées: un côté plutôt punk, si vous me passez l'expression, dans le genre "on vous en fout plein la poire mais on n'a pas peur d'être sympathique". Le public jazzy d'autres groupes de la soirée avait malheureusement déserté les lieux, mais les survivants plus jeunes n'ont rien regretté. Ils ont même extorqué, en rappel, une reprise de folklore québécois. A revoir sur nos terres, absolument: pourvu que dieu prête une barque à BARF, vous ne resterez pas au bar.

ESGIBT...

UNE MEDAILLE POUR LES BOSCAILLES!

Samedi 22 octobre dernier, préposé au mixage des Brochettes, je me rends au Musical Kotch des Boscailles, au-delà de Champion en sortant de l'E411. Et bien, Les Boscailles, les canailles y boivent de la bière à la paille, y dégustent des hot-dogs comme ripaille, et au plus tôt, la marmaille, faut qu'on y aille! Trêve de slogan. Il y a quelques semaines, un long coup de fil de l'organisateur, Olivier Husquin, avait aiguisé ma curiosité. Comme spectateur, j'ai découvert une agréable salle de concert, avec scène surélevée et rideaux dans la plus pure tradition du théâtre wallon, et surtout des boscaillards -appelons-les comme ça, ça sonne festoyant- éminemment sympathiques. D'un point de vue technique, tout était là également pour que les concerts se déroulent bien.

Après les guitares plombées d'Hostile, qui semblaient un peu à l'étroit sur la scène, La Macchia (qui nous envoient leur dates de concerts depuis quelques temps) a efficacement et joyeusement maintenu la pression jusqu'aux délires des Brochettes: se partageant pour l'instant la scène à deux, ils n'ont pas hésité à se bousculer. Bref, amis de Sambre-et-Meuse, urbi et orbi, scrutez les concerts aux Boscailles dans notre agenda, et foncez-y sans hésitation!

ESGIBT...

Consultez l'agenda mais sachez déjà que les Slugs et les Binamés joueront tout deux un de ces jours dans ce charmant endroit.

ROCK A GOGO

En avril dernier, ce qui se nommait encore La Famille envoyait son lot de pétitions pour le maintien de Rock à Gogo à monsieur Philippe Dasnoy, alors directeur de la radio. Il nous répondit fort aimablement que "les rumeurs relatives à sa suppression ne sont pas fondées".

Il n'aura pas fallu longtemps à Etienne Séverin, le nouveau directeur de la radio, pour s'asseoir sur les déclarations de son prédécesseur. Monsieur le directeur a ainsi arbitrairement amputé Rock à Gogo de sa séquence du vendredi. Cela s'inscrit vraisemblablement dans le cadre de représailles envers des animateurs réfractaires aux dérives commerciales malheureusement de mise dans les nouvelles grilles, ces "espaces de liberté"dont parle la promo.

Voilà donc Rock à Gogo amputé d'un cinquième de son temps d'antenne. Le vendredi, souvenez-vous, c'était le jour du regard jeté dans le rétroviseur. Dans le sillage du "Born to be Wild"de Steppenwolf, Pompon nous faisait découvrir les classiques fondateurs ou les oubliés de l'histoire, toutes sortes de raretés, de perles voire d'incongruités. Plus d'émission le vendredi, hé bien l'étude du passé du rock sera déplacée au mercredi, après la séquence "Fume, c'est du belge".

BINAM'...

et ESGIBT...

On vous rappelle les fréquences de Radio 21.

Profondeville 90.8 Mhz

Bruxelles 93.2 Mhz

Liège 95.6 Mhz

Léglise 96.4 Mhz

Anderlues 99.1 Mhz

Tournai 104.6 Mhz

REF-BREF-BREF-BRE

Certains de nos amis se vendent. Ecoutez attentivement la pub Sega diffusée sur Contact FM, vous pourrez reconnaître le morceau "Violence, non merci"des Jeunes. Ou plutôt, faites-nous confiance, croyez-nous sur parole, restez sur votre fréquence préférée, ne vous imposez pas l'écoute de cette radio nulle à chier, et écoutez plutôt le morceau original qui figure sur le CD "Plug"(voir VPC Chal é Asteure).

D'autres se donnent sans le savoir, les Slugs ont eu la surprise de reconnaître dans la bande annonce de la retransmission du grand Prix de Formule 1 du Japon la voix de Von hurlant "Sumo"et autres japonaiseries extraites du morceau Karaté (sur le CD "Le tour du monde en 80 jours", voir VPC Chal é Asteure).

Le deuxième album de Raymonde et les Blancs-Becs, "Tout le monde à l'usine"qui vient de sortir en France et n'est pas encore distribué en Belgique (Mais ça ne saurait tarder) est déjà disponible par le VPC Chal é Asteure (en CD et K7). Vous savez tout le bien qu'on en pense, on en reparlera.

Autre nouveauté en VPC, la bande dessinée Benoît Broutchoux (titre complet sur demande) présentée dans un superbe tract polychrome ci-inséré. Et s'il est moins cher dans le VPC Chal é Asteure que dans le tract, ce n'est pas une erreur mais un petit cadeau d'Alternative Libertaire aux lecteurs d'Aredje.


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