Le 11 juillet 1892, Ravachol monte à l'échafaud en Chantant ce classique du début du 19ème siècle auquel il ajoute le couplet du bon dieu dans la merde.
Ecrite en 1886 par Sébastien Faure, infatiguable tribun de l'anarchie sillonant la France de conférence en conférence.
Cette chanson d'Eugène Pottier (qui a participé à la Commune de Paris) est chantée pour la première fois le 23 juillet 1888. Un siècle plus tard, en 1988, René Binamé grave sa version toute personnelle sur son premier EP sans titre (intouvable mais reproduit intégralement sur le CD Vocations de 1992). Et aujourd'hui, voici une version live. Le Techno-Pope qui déboule dans la foulée est un morceau de René Binamé qu'on trouve sur le 45t En juin fume ce qu'il te plaît de 1995
En 1892, un policier ramène au commissariat de la rue des Bons-Enfants une marmite suspecte et la retourne. Boum. C'était une marmite à renversement. Lui et quatre de ses collègues n'entendront jamais la chanson que l'anecdote inspirera à Raymond Callemin, dit Raymond la Science, un des comparses de la bande à Bonnot
Le 14 novembre 1893, le bordelais Martenot envoie cette chanson au journal l'Insurgé de Lyon, elle ne sera jamais publiée à cause de sa fantastique violence
En 1912, Charles d'Avray met en chanson son "programme" anarchiste.
En 1943, Maurice Druon et Joseph Kessel écrivent pour la résistance française ce véritable hymne à la lutte armée.
Ou comment détourner une pénible chanson bolchévico-lénino-blabla-iste (le chant des partisans russes) en un hymne aux partisans makhnovistes, ceux-là même qui en firent voir de toutes les couleurs aux armées blanches puis rouges.
Une chanson de Georges Brassens
Une chanson de Serge Utgé-Royo
Où l'on reconnaît la voix de Jean-Michel Hennebert, enregistrée sur un répondeur téléphonique.
Où l'on apprend de la bouche de l'académicien Jean Rostand une urgente mise en garde quant aux méfaits du rock'n'roll.
Où défilent jusqu'à l'écoeurement les pitoyables prestations d'horripilants oracles du marché.